Cfft le dernier commencement
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Cfft le dernier commencement

dans un monde post-apocalyptique l'ordre ne règne que dans le district 6 !
 
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 Convocation d'urgence

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Dm Narrateur
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MessageSujet: Convocation d'urgence   Convocation d'urgence Icon_minitimeDim 9 Juin - 15:18:02

Ariana n'avait pas pu se reposer bien longtemps. Deux jours à peine après l'avoir renvoyé à ses activités habituelles, elle avait reçu un avis qui stipulait que l'inquisiteur la convoquait d'urgence dans son bureau. La jeune infirmière se rendit donc, discrètement vers la caserne Sanctum. Elle ne cessait de jeter des oeillades aux alentours pour s'assurer que personne ne l'observait ou la suivait. Son visage devait être le moins possible associable à l'inquisition.

La blondinette pénétra l'enceinte et passa le poste de sécurité presque sans se faire poser de question. La seule vue du badge lui garantit d'être laissée en paix. Un des agent voulu la suivre, mais elle leva la main en lui disant qu'elle préférait y aller seule. Il hésita longuement puis décida qu'elle n'était pas une menace. Ariana se dirigea donc vers le bureau de l'inquisiteur où elle entra après avoir frappé deux coups.

La petite blonde était habillée en noir de la tête aux pieds. Ses cheveux libres retombaient dans son dos. Elle ne portait qu'un gros bracelet argentée pour seul ornement.

« Inquisiteur. Je croyais avoir congé de votre présence beaucoup plus longtemps. Que puis-je faire pour vous? »

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Comme la dernière fois, la jeune femme pu entendre de la musique classic jouer de l'autre côté de la porte. Et comme la dernière fois, la musique s'arrêta brusquement lorsqu'elle était sur le point de rentrer.

Elle vit l'inquisiteur se tenir déjà debout prêt à l'acceuillir. Sa main droite tenait une câne dont la moitier de son point reposait désormais sur elle. C'était la seule chose présentement qui lui permettait d'être debouté. Son visage avait un bleu très sévère sur le coin droit de la joue et son teint paressait plus blême qu'à l'habitude. Mais son expression faciale était toujours aussi dure et sérieux, voir même un peu plus. Matiel n'atenda pas plus qu'une seconde pour répondre à sa question, comme si cette phrase était déjà planifier d'avance.

- Très simple. J'ai eu des rumeurs comme quoi l'opération c'était mal déroulé. Qu'est ce qui c'est passé? On m'a dit dit que vous vous êtes fait blessé? C'est vraie? Par quoi? Montrez moi!

_________________

Ah merde! Il était lourd à la fin! Ariana soupira en roulant les yeux. Elle s'avança et s'assit sur la chaise sans même attendre qu'il l'y invite. Et par ailleurs, elle lui indiqua de s'asseoir à son tour.

« Assoyez-vous. Vous tenez à peine debout, inquisiteur. Ne faites pas semblant d'être fort devant moi, je vois clair dans votre petit jeu. On dirait que vous vous êtes battus avec une bête féroce.»

L'infirmière retira sa veste et la posa sur le dossier de la chaise sur laquelle elle était assise. Ce geste dévoila l'épais bandage sur son poignet. Lentement, elle déroula le tissus. Cela semblait prendre une éternité, mais enfin le tour dernier tour vint et dévoila une plaie recousue adroitement. Ce n'était pas beau cependant, même si la blessure était propre. Les coeurs les plus sensibles auraient détournés le regard aussitôt, mais elle ne s'attendait pas à ce que l'inquisiteur en fasse autant.

« Mais il est mort. Ses mutations étaient les plus avancés qu'il m'ait été donné de voir. Cela n'avait plus rien d'humain et je crois que ce mutant était caché depuis très longtemps. Il est impossible de muté à un tel niveau en terme de semaines. Ce sont plus des mois voire des années. Oh! J'ai une de ses dents.»

Elle la déposa sur le bureau. La dent était tout simplement répugnante.

« Et votre histoire. Racontez-moi. Vous semblez en plus mauvais état que je le suis. Avez-vous reçu des soins au moins où êtes-vous trop orgueilleux?»

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Matiel écouta les conseilles de l'infirmière et repris sa chaise avec un gémissement de douleur sous l'effeort de l'action. Il se mit ensuite à écouter attentivement le récit d'Ariana en contemplant avec horreur la blessure qu'elle avait. Son regard se détourna ensuite pour observer la dent répugnante posé sur son bureau. Il la pris entre le pouce et l'index pour la voir de plus proche.

- Pour votre information, je suis passé au centre médical, j'ai ressu de très bons traitements et une câne comme vous pouvez le voir. Vous travaillez avec des personnes compétentes mademoiselle Dubé.

Il écrasa alors la dent pourrite dans le creux de sa main, faisant ressortir ses veines.

- Mais ne changeons pas de sujet. Dorénavant, on ne prendra plus aucuns risques! Lors de vos missions, vous resterez groupé avec votre équipe et dans un lieu fix. Et menaçant ou pas, William va vous accompagner et vous garder à l'oeuil partout où vous irrez, c'est claire!?

Son ton était très autoritaire, comme un père dictant de quoi à sa fille.

_________________

Ariana se rebuta. Elle détestait que les gens usent de colère en lui criant des ordres. L'autorité ne lui posait pas de problème normalement, mais l'inquisiteur avait le don de lui mettre les nerfs à vif. C'était peut-être parce qu'à ses yeux, il était être inhumain, sans compassion ni pitié. L'infirmière secoua la tête. croisant les bras.

« Ce n'était rien! Et il y a un mutant de moins dans cette ville, vous devriez être ravi au lieu d'essayer de me mettre des bâtons dans les roues.»

Elle redoutait aussi qu'Alexander connaisse William et qu'il le reconnaisse en sa compagnie. Cela risquerait de mettre à mal cette toute nouvelle amitié. La seule qu'elle possède et elle ne pouvait risquer cela. Néanmoins, il fallait jouer prudemment sinon l'inquisiteur n'aurait aucun remord à utiliser ce nouvel attachement à son avantage. Ariana était sur la corde raide et ça ne lui plaisait pas une seconde.

« Et je travaille peut-être pour des gens compétents, mais ces derniers sèment la mort et le dégoût partout où ils vont. Je n'ai pas tellement envie qu'on m'associe à eux. »

La jeune femme se mit à enrouler son poignet dans le bandage qu'elle avait défait. Son visage était neutre, mais elle était furieuse à l'intérieur.

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L'inquisiteur semblait de plus en plus irrité par cette conversation qui tourna en débat. Ses poings se cripèrent alors à sa cane

- Je crois que vous n'avez pas compris leurs rôles. Les autres agents sont sous couvertures, personne ne sait qu'ils travaillent pour moi. Ils vous aident avec les soies et s'occuppe de la paperasse. William reste en arrière et intervient qu'en cas de problème. Le seul qui sème la mort dans cette histoire, c'est moi!

D'un seul spourir profond, Matiel se débarassa soudainement de toute sa frustration. Il ne restait maintenant qu'un ton calme et posé.

- Vous auriez pu vous faire tuer. Pensez-y, est ce que la productivité de cette mission en vaux vraiment la peine? Est ce que votre vie ne vaut pas plus que ça?

_________________

Ariana faisait tout pour se calmer, mais cette conversation lui portait sur les nerfs. Surtout, elle n'avait pas très bien dormi ces temps-ci ce qui la rendait hautement grincheuse. La belle blonde poussa un soupire excédé suite à sa dernière réplique. Vraiment? VRAIMENT? Elle secoua la tête, posant son front dans sa main. Elle échappa un rire sans joie.

« Comme c'est ironique, Inquisiteur. Vous m'envoyez dans ces missions et après vous remettez en question le fait qu'elles en vaillent la peine. Votre incohérence me sidère littéralement. J'ai essayé de faire semblant que j'allais le faire de bonté de coeur, mais non. Le coeur n'y est pas du tout. Chaque fois que j'essaie d'être gentille, comme je le suis dans la vraie vie, vous vous rebutez et vous me faites taire en balayant toutes mes paroles d'un geste de la main. Ce qui me dégoûte le plus, c'est votre sentiment d'être au-dessus de tous. Mais il n'en est rien. Vous êtes de chair et de sang. Vous avez besoin d'air et d'eau pour vivre et un jour vous mourrez. Vous mourrez sans postérité ni personne pour regretter votre départ. Cela ne vous empêche pas de dormir la nuit? Vous dire qu'au final vous êtes tellement seul dans votre tour d'ivoire. Est-ce ça qui vous rend si amer? »

Ariana se leva et secouant les mains. Elle ne lui laissa même pas le temps de répondre.

« Non, ne dites rien surtout. Je m'en fiche en fait. Je vais retourner dans les souks, faire ce que je peux pour sauver le peu d'humanité qu'il reste encore sur cette Terre. Mais je ne le fais pas pour vous. Ne faites jamais cette erreur de croire que je fasse quoique ce soit pour vous. »

L'infirmière tourna les talons, prête à détaler.

---------

- ATTENDEZ!

C'était le seul moment que Matiel s'empressa de déclarer avec un ton presque désespéré. Sa main libre était étiré vers la direction de la jeune fille. Les mots suivant qui sortirent de sa bouche semblait aussi lourd que des boulets.

- J'ai... j'ai encore besoin de vous... s'il vous plait.

Il se leva péniblement de sa chaise et fit quelque pas vers la jeune femme afin de réduire la distance et ainsi réduire le son de sa voie.

- La dernière fois qu'on s'est parlé, vous m'aviez dit que j'avais possiblement une maladie grâve. J'ai bien peur qu'il est inutile de le nier d'avantage. La vraie raison que je vous ai appellé était pour que vous me faisié une inspection. Je vous le demande de bonté...

Son regard venait de changer, il n'était plus celui de l'inquisiteur froid et insensible au massacre, mais plus celui d'un homme désespéré.

_________________

Ariana s'arrêta et tourna les talons, prête à lui larguer toute une panoplie d'injures sur la tête, mais il échappa quelques mots qui la prirent de court. Si bien qu'elle en fit inconsciemment un pas en arrière. C'était surtout le "s'il-vous-plaît" qui la surprenait. Soudainement, c'était comme si toute tension s'était envolée. La jeune femme fit deux pas pour s'approcher de lui, tandis qu'il venait à elle.

Ses paroles suivantes le révélèrent sous un jour tout autre. Il dévoilait enfin une parcelle de ce qui se trouvait sous sa carapace d'autorité. Ainsi il était également capable de sentiments humains. Elle était surprise. L'infirmière avala sa salive difficilement. Ariana sembla hésiter pendant de longues secondes. Il savait qu'elle finirait par céder surement. Elle avait un trop bon coeur pour laisser quelqu'un dans un tel état. La jeune femme finit par soupirer. Elle lui indiqua la chaise de la main.

« Assoyez-vous. Je vais simplement demander à faire mander quelques outils. »

Elle déposa son sac et sortie pendant quelques minutes, le temps de se faire trouver un stéthoscope, un otoscope et un sphygmomanomètre. Elle entra dans le bureau avec tout ça. Ariana approcha une autre chaise de la sienne et sortie de son sac un calepin, un crayon et une paire de gants stérile. L'infirmière mit les gants puis inspira profondément.

« Remontez votre manche... »

La jeune femme attendit qu'il s'exécute avant de prendre sa pression. Elle écoutait avec le stéthoscope en même temps, l'air concentré. Elle griffonna quelques notes dans son cahier. Elle souleva ensuite le chandail de l'inquisiteur, sans manifester aucune gêne ; tout ça était très routinier pour elle. Ariana lui demanda de respirer profondément tandis qu'elle écoutait à quelques endroits. Elle prit son pouls. Nota. Elle était plutôt douée et surtout, elle possédait une infinie douceur dans tout ce qu'elle faisait. La blondinette examina ses yeux par la suite puis ses doigts experts tâtèrent la thyroïde. La jeune femme retira ses gants. Ses doigts fins passèrent doucement sur le bras de l'inquisiteur qu'elle inspectait minutieusement. Elle le pinça délicatement à quelques endroits, sans lui faire mal.

« Humm... » fit-elle, songeuse. « Il faudrait que je puisse vous faire une prise de sang à analyser. Je ne suis pas certaine à 100%. D'autant plus que je ne suis qu'infirmière.»

Elle nota encore quelques éléments dans son calepin.
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Matiel resta sagement assis, ne disant aucun mot. Il suivit chacun des commandes de l'infières sans porté aucune résistanse, que ce soit de remonter sa manche ou d'enlever son cahndail. Mais malgrés son entière collaboration, l'inquisiteur semblait éprouver une certaine crainte croissante alors que les testes s'avansait. Il avait essayé à mainte reprise de lire ce qu'Arianna écrivait dans son calpin, mais sans succès. Et il ne pu se retenir de se contracter par réflex à chaque pincé.

en dessous de son épais manteau de cuire et de son uniforme, Félias n'avait qu'un torce frèle et d'un tin très pâle. Le tout était recouvert d'une vingtaine de cicatrices qui semblait provenir d'un animal griffu et pour clore le tout, il avait un tatouage d'un magnifique d'ange tenant dans ses mains ce qui semblait être une âme ou un esprit.


Puis, à la dernière déclaration de l'infirmière, l'inquisiteur lui pointa d'un coup de tête un classeur rouillé installé dans un coin.

- Premier tiroir, vous trouverez des seringues. Et n'aillez pas peur, j'ai confiance en vous.

Cette déclaration fut dite avec toute sincérité et sans hésitation.

_________________

Ariana le regarda longuement après qu'il lui ai indiqué l'endroit où se trouvait les seringues. Elle soupira puis se leva. Elle ouvrit le tiroir et y trouva le butin promis. Elle prit tout ce dont elle avait besoin pour une prise de sang. La jeune femme s'approcha de lui et remit ses gants. Elle lui fit placer son bras sur le bureau et lui fit serrer son chandail pendant qu'elle attachait le garrot.

« J'entends souvent qu'on me fait confiance, mais provenant ce vous... »

Elle haussa un sourcil, signifiant sa surprise. Elle retira le capuchon de l'aiguille puis tâta pour trouver la bonne veine. L'infirmière désinfecta la zone.

« J'imagine que je n'ai pas à vous dire ce que fait une prise de sang. De toute façon, au vu de ces cicatrices, vous avez vécu pire. »

Avec une infini précision, elle enfonça l'aiguille au creux de son coude et attendit que le petit réservoir se remplisse du liquide vermeille. Elle avait l'habitude, tant qu'elle le faisait presque les yeux fermés. Par habitude, elle lui parla pour le distraire de la prise de sang désagréable.

« Vous semblez avoir une affection particulière pour les anges. Le vôtre est bien joli, mais sa signification est lugubre. Vous vous identifiez à lui? Le preneur d'âme? L'ange de la mort? »

Elle retira la seringue, sans attendre la réponse, et appliqua une pression sur le minuscule trou avec un coton imbibé d'iode. Elle examina l'échantillon à la lumière avec une moue satisfaite.

« Les analyses confirmeront ou infirmeront mes doutes, mais je ne peux rien vous affirmer avec certitude à l'heure présente. L'albinisme est une option, mais j'ai l'impression qu'il y a peut-être un pathologie sous-jacente. Vos parents étaient-ils albinos? Ou vos grands-parents? La génétique joue pour beaucoup dans ces cas. »

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- Mes parents sont morts quand je n'avais que 5 ans.

Murmura l'inquisiteur, les yeux rivés sur son avant bras nue et désormais percé.

- Je ne me souvient pas de ce qu'ils ressemblait... Je ne sais même pas de quoi ils sont morts. On m'a ensuite placé dans l'orphelina gouvernemental. La direction voulait évité les contacts sociaux entre élèves afin de nous gardez concentré sur notre tâche. J'ai perdu de vue les peux d'ami que j'ai eu après la graduation, je peux vous dires que le trois quart sont morts déjà. J'ai continué mon existance entant qu'exécuteur et meurtrier. Les gens sentent la mort autour de moi, je suis aujourd'hui un symbole de control dont tout le monde en est terrorisé. Les seuls relations que j'ai sont au travail. Pour évité les conflits d'intérets,nos suppérieur se tiennent haut dessus de nous et nous empêche d'avoir des relations avec nos subbalterne. Et il ne reste que les non-humains qui me fuient comme la peste. Bref...je n'ai personne pour me supporter.

La dernière phrase semblait extrêmement douloureuse à sortir pour l'inquisiteur dont la déprime s'affichait sur ses traits facials.

- J'ai toujours espéré que les anges me surveillent du haut des cieux, pour m'accompagnant dans mes tâche sale et pour me supporté quand la solitude devient trop lourde. Une simple présence chaleureuse, me donnant le courage de continuer, prenant l'âme de ceux que j'ai tuer pour les amener au paradis afin qu'ils ne viennent pas me hanter. Et un jour viendra où elle prendra mon âme dans ses bras maternelle. Ariana, vous ne voulez pas croir et je peux comprendre pourquoi... Mais sans les anges... je suis perdu.

_________________


Ariana l'avait écouté attentivement, les mains sur ses genoux. Sa carapace avait volé en éclat et il se révélait être aussi humain qu'on puisse l'être. En fin de compte, l'inquisition lui avait lessivé le cerveau et il n'avait jamais connu d'autres façons de faire. Elle ressentit un léger pincement au coeur, comme n'importe quelle personne sensible en aurait éprouver. Parfois, elle avait l'impression d'être comme un phare pour les âmes en dérive d'autant plus que son joli minois inspirait assez la confiance pour que la plupart de ses patients lui confient des secrets que personne d'autre ne connaissait. À moins que ce soit à cause du serment qu'elle avait prêté et qui l'empêchait de dévoiler quelconque informations sur un patient.

Toujours est-il qu'elle déposa la fiole dans son sac après l'avoir enfermé dans un de ses gants. La jeune femme ne pouvait nier que son coeur se serrait à la vue de la tristesse d'autrui. Sans réfléchir, elle prit ses mains entre les siennes et plongea son regard azuré dans le sien. Elle ouvrit les lèvres, mais se ravisa. Il n'y avait rien à dire. Aucun mot sur cette pauvre planète ne pouvait réparer un coeur aussi fracturé. Ariana s'approcha davantage et étreignit sincèrement l'inquisiteur. Cette scène était plus qu'improbable, mais l'infirmière était trop sensible aux malheurs d'autrui pour résister à l'envie de consoler ceux qui souffrent.

« Je ne suis qu'une subalterne, mais si vous avez besoin... »

La jeune femme se détacha et changea la page de son calepin où elle appliqua à nouveau son écriture fleurie. Elle arracha la page et la lui tendit ; il y avait une adresse écrite dessus.

« Je sais que vous la connaissez sans doute déjà... Mais considérez-vous comme toujours bienvenue. »

Elle mit le bout de papier entre ses mains et referma ses doigts puis lui indiquer de le garder.

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Matiel eu un certain frisson quand ses mains prirent contact avec celles de l'infirmière, la chaleur humaine n'était point quelque chose qu'il était habitué de recevoir. Mais la tension disparue soudainement, il se laissa apèsé par l'énergie consolante de la jeune femme, chacun de ses muscles se décontracta. L'esprit de l'inquisiteur semlbait hypnotisé par ce regard bleuté qui le regardait sans peur ou sans dégoût. Il sentit le bout de papier tomber entre ses mains, il le frotta précieusement et referma sa main pour garder ce nouveau trésor.

Après avoir entendu ce qu'Arianna lui déclara, 5 secondes de silence s'en suivirent. Puis, il réussi à sortir un faible souffle entre ses lèvres.

- Merci... mon ange.


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La jeune femme allait se lever, mais le murmure de l'inquisiteur l'arrêta et fit fondre son sourire. Elle inclina légèrement la tête sur le côté, comme quand une mère se doit de réitérer à son enfant que les monstres du placard n'existent que dans son imagination. Elle émit un petit rire sans joie, mais sans dédain.

« Les anges n'ont pas leur place ici. Les souillures de ce monde auraient tôt fait de ternir leur éclat. Je ne suis qu'une pauvre infirmière qui tente de rendre cette chienne de vie un peu moins complexe. Et c'est tout de même drôle que vous appeliez "mon ange" quelqu'un qui a subit des mutations. »

Ariana se leva et rangea tout soigneusement. Elle laissa planer le silence pendant un long moment avant de se retourner à demi vers lui.

« Vous pourriez mettre la musique que j'entends toujours en venant ici. Il y a si longtemps que j'ai pu en entendre ; c'est comme si je ne savais plus ce que c'est. »

Ses yeux bleutés pétillaient d'appréhension. Sans trépigner, elle n'en faisait pas moins penser à une enfant qui attend un cadeau ou un surprise.

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Matiel ne réagit point à la réponse de la jeune adolescante, comme si cet argumentation lui avait passé par dessus la tête. À la place, il reprit sa chemise et remis un bouton après un autre, toujours en méditant en silence.

Puis vint la requête de la jeune infirmière. L'inquisiteur hésitait une seconde, mais se retrouva àcéder sous ce regard insistant et plein de vie. Matiel aquiessa donc d'un hochement de tête. Il se leva doucement de sa chaise et agripa sa câne de la main droite. Après une dizaine de pas qui semblait dervenir une éternité, l'inquisiteur se retrouva dans le coin de son bureau d'un il souleva un couvercle de bois, révélant la boîte de bois archaïque servant à faire joué sa musique. Il agrippa ensuite une pochette de carton et en sorti un disque volumineux et noir comme la nuit. Il instala ce trésor délicatement sur le dessus de la boîte et le coinça sous la baguette de fer. Le disque se mit à tourné et de la musique finit par sortir des bareaux du dessous. Matiel connaissait cette mélodie par coeur, elle commençait par un long violon grave qui se fit acompagné par un autre plus aigüe. Pourtant, à chaque fois, elle avait le même effet sur lui. Cette belle musique remplis de joie et de mélancolie, il n'était point sure si elle lui faisait revivre ses tristes moment dans sa vie ou si elle l'aidait à faire la paix avec eu. Mais il y'avait définitivement quelque chose de magique.

- «Vitali Chaconne», joué par Jascha Heifetz. Je crois que le compositeur est allemand.. ou peut-être Polonnais?

Se questionna l'inquisiteur en inspectant la pochette du disque. Celle-ci était recouverte d'une peinture montrant la vie quotidienne dans une ville d'un époque d'autre temps.

- À l'époque d'où il vient, la musique était apparament accessible à tous. Le ciel leurs était découvert et leurs sol étaient recouvert de végétation. Une époque où personne n'avait besoin de se tracasser de la radiation, ni des mutations, ni du monde extérieur.

_________________

La jeune femme sembla soudainement transporter ailleurs. Son regard se perdit dans des néants qu'elle seule pouvait voir. Ses bras retombèrent doucement le long de son corps et tout son corps s'hérissa d'un frisson de délice. C'était une sensation semblable à celle d'un premier baiser. C'était magique, fébrile, si vif et pourtant insaisissable. Ariana recula jusqu'à sa chaise et s'y laissa tomber.

« Ça me ferait presque croire en Dieu » murmura-t-elle.

Son âme semblait vibrer d'une énergie nouvelle. Chaque nouveau accord, chaque note venait la chercher au plus profond de son être. L'infirmière laissa ses paupières se fermer lourdement. Sa jolie tête blonde s'inclina un peu sur le côté. C'était presque une transe. Ariana finit par rouvrir les yeux, ses traits étaient enfin détendus. C'était une chose qui n'arrivait que très rarement. Son travail était déjà stressant et sa vie personnelle encore plus. Un moment de repos comme celui-là n'arrivait pas souvent dans son existence.

Comment un homme comme cet inquisiteur pouvait-il receler tant de côté caché? Et surtout comment pouvait-il enfouir si bien sa sensibilité? Car, pour apprécier cette musique. il fallait être sensible. Ariana posa un regard interrogateur sur lui, mais ne dit rien de plus. Il devait avoir à peu près l'âge de sa mère. Sa mère... Elle était si fragile. Elle était une victime innocente de cette dure existence.

« Ma mère a perdu son âme soeur. Et elle a failli en mourir. Elle en serait morte si je n'avais pas été là. »

Ariana avait échappé cet aveu. Elle ne savait trop comment, mais c'était fait. Peut-être qu'inconsciemment, elle cherchait à le toucher. Peut-être qu'elle avait juste besoin qu'il sache que les mutations n'étaient pas responsables à 100% pour l'état de sa mère.

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- Ariana...

Matiel avait prononcé son nom avec une extrême lenteur et lourdeur, comme si ce qui allait arrivé après allait mettre le monde en péril. Il déposa délicatement l'album du disque et se retourna pour faire face à l'infirmière. L'inquisiteur avait repris son atitude sérieuse et froide habituelle. Un pas après l'autre il se raprocha de la chaise où elle était assis et s'arrêta quand ses jambes n'étaient qu'à un centimètre des siennes.

Matiel placa alors doucement deux doigts sous le menton de la jeune femme et releva délicatement sa tête afin que ses yeux d'azure rentrent en contact avec les siens. Malgrés son atitude sérieuse, ses yeux étaient remplis d'une tendresse caché quelque partderrière son masque d'inquisiteur.

- Je suis un agent de la mort, j'apporte destruction et terreur avec moi. Mes mains sont déjà recouverte de sang et ma destinée est déjà définie. Mais vous, vous êtes une agente de la vie, vous avez le dont de sauver des vies. Ce monde est recouvert de noirceur, mais vous pouvez être une lumière dans le coeur de chacun. Là où j'apporte désespoir, vous pouvez apporté espoir. Soyez ce symbole d'espoir, soyez le comme vous l'avez fait avec votre mère. Arianna, vous n'avez pas foie aux anges, mais ayez foie en votre destin. Il est temps que vous vous élevez au dessu de la simple infirmière que vous pensez être.

_________________


Ariana s'était figée à la mention de son nom. La façon qu'il l'avait dit l'avait glacé jusqu'au plus profond de son âme. Son corps s'était raidit en entier sur la chaise et le fragile éclat dans ses yeux se rompit pour laisser place au calme froid habituel. Il s'approcha dangereusement d'elle et à chaque pas, elle bandait un peu plus ses muscles, prête à bondir toutes griffes dehors s'il tentait de lui faire du mal. Quand il leva la main, elle se recroquevilla légèrement, baissant la tête. Le contact de ses doigts sur son menton eu l'effet d'une brûlure qu'elle se força à endurer. Son regard azuré trouva le sien, implacable comme toujours.

Il avait laissé passer une trace d'humanité et cette dernière s'était envolée. Peut-être avait-il réalisé dans quelle position vulnérable il se plaçait en laissant voir à quelqu'un qui il était vraiment. Ariana l'écouta sans ciller. Doucement, elle écarta sa main de son visage, conservant néanmoins le contact visuel.

« Pourquoi travaillons-nous ensemble, inquisiteur, si c'est pour accomplir des desseins si opposés l'un à l'autre? »

Ariana laissa cette question s'enfuir dans les airs. Elle n'attendait pas vraiment de réponse à entendre le ton qu'elle avait employé. C'était plus une interrogation envoyée à l'univers qu'autre chose. L'infirmière s'éloigna de lui, soudainement gênée par leur proximité.

« Inquisiteur, j'ai une question. Plusieurs en fait. Vous avez des dossiers sur des projets de l'inquisition... des expériences. J'aimerais avoir le dossier de l'une d'elle. Un homme que vous avez recueilli à peine sortie du ventre de sa mère et que vous avez changé en quelque chose de pas tout à fait humain. J'ai besoin d'en savoir plus sur lui. Vous voyez ce dont je parle? »

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À la suite de la première question, Matiel s'apprettait à lui réponde en utilisant encore plus de son savoir philosophique et religieux, toujours dans le but de révéler l'univers lui même à la jeune adolescante.

Mais vint la deuxième quetion qui vint tout perturbé. La respiration de l'inquisiteur s'arrêta brusquement, ses yeux se froncèrent et une certaine méfiace pouvait être décellé dans son regard. Matiel ne pu s'empêché de faire un pas arrière arrière.

- Comment?

Ce fut le seul mot qui sortit de sa bouche, mais qui résumait les multiples questions qui tournait dans sa tête. Il fini par reprendre son sens professionnel et répondit à l'infirmière.

- J'ignore où vous avez entendu parlé de cela, mais cela me dit quelque chose en effet. Cela remonte à longtemps parcontre. Cela dit, ce sont des documents classifiers, il va falloir que vous m'en dites plus à ce sujet. Quel est son nom? Est-ce que vous l'avez rencontrez?

_________________


Ariana savait qu'elle avait fait mouche en voyant l'inquisiteur de rembrunir. La jeune femme conserva son sérieux, même si elle jubilait intérieurement de sa petite victoire. Elle croisa les bras, appuyant nonchalamment sa hanche contre le bureau de l'inquisiteur. Il semblait choqué qu'elle puisse être au courant. Étrange. Pensait-il vraiment que son institution était capable de garder de telle chose secrète en laissant se balader librement le fruit de leur recherche? Ariana réfléchit à toute vitesse, elle ne voulait pas mettre son amant dans le pétrin, elle voulait tout simplement chercher ce qu'ils lui avaient fait subir et savoir comment elle pourrait éventuellement l'aider.

« Je ne connais pas son nom, mais je sais que les expériences ont dû commencé il y a une trentaine d'années. Vous auriez remplacer certaines parties de son corps par des pièces mécaniques à ce que j'ai pu voir. Cela m'intéresse, car cet homme semble bien connaître les souks et ce qu'elles cachent. J'aimerais en savoir plus sur lui pour euhm... "forcer" sa collaboration. »

Ouf! Son discours était parsemé de mensonge, mais elle espérait que le tout serait assez cohérent pour suffire comme justification à l'inquisiteur. Ariana espérait vivement qu'il se montrait coopératif, sinon elle se devrait d'effectuer les recherches elle-même et cela se révèlerait certainement compliqué et périlleux.

Son regard bleu était planté dans le sien avec cet air grave qui n'allait pas pour une jeune femme de son âge, mais qui s'accordait parfaitement à un médecin qui doit annoncer une mauvaise nouvelle. Elle dût se faire violence pour ne pas tortiller ses doigts d'angoisse, ce qui ne manquerait pas de révéler sa fourberie à l'inquisiteur. Mon dieu! C'était la première fois qu'elle faisait quelque chose d'aussi audacieux! Pourtant, c'était nécessaire. Elle devait savoir! Elle devait connaître le pourquoi, le comment, le quand...

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Matiel se raidit subitement suite à la réponse de l'adolescante. Ses mains serrèrent sa câne avec assez de force pour étrangler quelqu'un. Il regardait maintenant Ariana avec son regard complet d'inquisiteur.

- J'ai bien peur que cette raison ne soit point suffisante pour vous donner accès à de tels dossiers. Je vais en prendre note cela dit.

Il fit un quart de tour sur lui même et pointa la porte du bout du nez.

- Il commence à se faire tard, vous devriez rentrer chez vous afin d'être en forme pour demain. Ho et veillez me recontacter quand vous aurrez les résultats de mon analyse sanguine.

Le tout fut dit assez brusquement et assez automatique.

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Ariana ouvrit de grands yeux ronds, à la fois surprise et choquée qu'il se montre aussi dur envers elle soudainement. Elle devait vraiment avoir touché quelque chose de sensible. La jeune femme était d'autant plus outrée qu'il avait une attitude vraiment trop autoritaire pour rien. Lui qui s'était montré vulnérable était redevenu l'homme exécrable qu'elle commençait à connaître. Les prunelles de l'infirmière lançaient des poignards à l'inquisiteur. Il était pitoyable!

« Tu as raison maman. » répondit-elle sèchement.

Ariana prit son sac d'un geste vif et rageur. Cette attitude un peu puérile rappelait son jeune âge malgré sa maturité. La jeune femme s'arrêta pour le foudroyer du regard. Elle était si hautement irritée... tout son corps transpirait la colère. C'était presque intimidant.

« Vous êtes pathétique, inquisiteur, mais je n'ai pas vraiment le choix de vous donnez vos résultats. »

La jeune femme sortie de la pièce en claquant la porte. Typique d'une fille de son âge.
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Matiel ne réagit point il ne bougea pas d'un poil, même quand la porte se referma dans un claquement monumental. Comme une statue, il regarda par la fenêtre pour s'assurer que la jeune fille était belle et bien parti.

C'est à ce moment que sa colère explosa soudainement. Il fracassa dans un crie de rage son poing sur la table. Le tout fut suivit par des respirations rauques et remplis de haine. Elle lui avait menti, il le savait. Matiel n'était pas dupe, ce n'est pas pour rien qu'on lui a donné son titre.

Ses informations sur l'individu qu'elle avait sortie sans sources avait déjà levé de doute. Mais ce furent specialement ces derniers mots qui finit par atisé la colère de l'inquisiteur. Ariana, elle qui fut forcé de servir l'inquisition et qui ne se genait jamais de répété à qu'elle point elle était dégoûté de sa situation, en plus de toutes les actions de l'inquisiteur cherchait soudainement à recruter des gens malgrés leurs plein gré en utilisant des informations personelles. Non! Ça ne faisait aucun sens. Elle lui avait menti, elle lui avait menti juste après que l'inquisiteur s'était ouvert le coeur et lui avait fait par de son passé.

Il avait tué des gens pour bien moins que ça dans sa carrière. Une punition devait avoir lieu, mais pas avant qu'il est eu la satisfaction de voir l'entièreté de cette histoire.

- Je vais avoir deux mots avec cet enfoiré.
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