Expédition dans les bas fonds.

Messages : 100 Date d'inscription : 07/06/2013

Le matin suivant la mésaveture de l'inquisiteur et de l'infirmière, Ariana reçu une lettre au pied de sa porte. Le tout était très simple, un simple sceau de l'inquisition suivit des renseignements. Elle devait se rapporter à un bar quelconque situer en haute ville. Là bas, elle trouverait des agents travaillant pour Matiel. D'autre information sur sa mission était supposé venir d'eux.

Le bar en question n'était pas très éloigné dela caserne Sanctum. Il était réputé pour acceuillir les forces de l'ordres une foi qu'ils avaient terminés leurs chiffres de travaillait. On y retrouvait aussi des bureaucrates, des docteurs, voir même des scientifiques des fois, mais en aucuns cas un non-humain.

L'ambience était plutôt détendu ce soir là. Des policiers jouaient aux cartes sur une table tendit que d'autre commençaient à courir les jupons des jeunes filles. Et assis au coin se trouvait 3 hommes habillés d'un uniforme noir. L'un d'entre eux était en train de s'amuser à passer la lame de son couteau entre les doigts de sa main étampée sur la table. Il s'agissait de William...

Messages : 85 Date d'inscription : 09/06/2013

I believe in you. I can show you that I can see right through all your empty lies.

Ariana fulminait purement et simplement. Depuis hier, elle tournait en rond dans son appartement. Matiel avait levé la main sur elle. De la déception, la jeune femme avait vite passé à la tristesse puis à la colère. Sans doute sa proposition avait été indécente, mais de toute façon, il n’aurait jamais dû s’introduire de cette façon chez elle. Il n’aurait jamais dû la frapper. Avait-il demandé pardon? Non, elle ne se souvenait pas de l’avoir entendu. Et maintenant, il la conviait à se rendre dans un bar pour remplir une mission. Il ne manquait pas de front ce salaud! La blonde s’était convaincue d’y aller même si l’envie lui manquait encore plu cruellement que d’habitude. Bon. Un bar. Elle avait vaguement entendu parler de sa clientèle. Pour plus de sécurité, elle opta pour un chemisier pas trop révélateur, mais qui avait la forme parfaite pour sa silhouette et un jeans foncé. Ariana chargea un pistolet et prit son insigne de l’inquisition. Un peu de maquillage dissimulerait la blessure à sa lèvre et lui donnerait un peu de ce charme qu’elle devait se convaincre encore posséder. Ses cheveux voltaient librement derrière elle alors qu’elle s’enfonçait dans les rues d’un pas déterminés. Son regard était tout en alerte, guettant le moindre mouvement trop brusque.

C’est avec cette même démarche assurée qu’elle entra dans le bâtiment. Son regard pâle fit le tour de la salle avant qu’il ne se pose sur William. Un long soupir lui échappa et Ariana se dirigea vers lui.

« Salut. »

Son introduction était froide, brusque. Elle était frustrée. Elle s’était presque attendue à trouver Matiel là, à pouvoir le confronter sur son comportement. Mais non. Le couard était resté caché dans sa tour d’ivoire. Pfff! Elle s’assit en face de William et croisa les bras ainsi que les jambes. Elle s’adossa à la chaise, et promena son regard sur les clients. Elle avait attiré l'oeil lubrique de quelques-uns, surtout ceux qui avaient déjà bien bu.

« Alors? Qu'est-ce que Monsieur aimerait me voir faire? »

Elle sourit, réalisant du coup le double sens que sa phrase pouvait avoir. La serveuse passe et Ariana lui demanda une mixture à base de vodka. Bien forte de préférence.

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À son arrivé à la table, les deux autres agents la saluèrent en retour, seul William ne réagit point. L'un d'entre eux se permis même d'ajouer un commentaire.

- He ben, je savais pas qu'ils avait refait les uniformes de l'inquisition.

Déclara-t-il en relâchnt un rir chaleureux tout en inspectant de haut en bas l'infirmière. Cet homme était dans la cinquantaine et arborait une barbe bien prononcé. Il tenait aussi dans sa main droite une bière visiblement de basse qualité.

- Nan, je plaisante, bienvenue dans le groupe.

L'autre agent état à peu prêt du même âge qu'Ariana, voir même plus jeune et était visiblement mal à l'aise d'être ici. Il se contenta de fixer la table sans rien dire. William finit par arrêter de jouer avec son couteau et le rangea dans son étuit.

- J'imagine qe tout le monde est au courrant qu'on est paslà pour boire?

Dit-il sèchement en posant un regard perçant et vif sur les gens présents à la table. Le jeune homme eu soudain un frisson, tandis que le plus agé ne pretta simplement pas atention et continua de boire sa bière. Le maître d'arme de l'inquisition sortie alors une envellope brune de sous la table avant de reprendre la parole.

- Bon, passons aux choses sérieuses, la raison pourquoi nous avons de besoin de toi Ariana est que...

William s'arrêta subitement, un homme vêtu de son uniforme d'agent d la loie se raprochait d'eux. Voyant la façon qu'il marchait, il était visiblement ivre mort. Quand il arriva à la table des agents, il sourit bêtement à l'infirmière.

- Hey sucre d'orge, mes potes et moi ont s'étaient dit que tu voudrais mieux t'assoir à notre table... L' ambiance risque d'être meileur disons...

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Ariana jeta un oeil à celui du trio qui paraissait être de meilleure humeur. À sa plaisanterie, elle n'eût qu'un sourire en coin. Bienvenue dans le groupe, bienvenue dans le groupe. Bla bla bla! Rien à foutre du groupe! L'infirmière porta son attention sur la... recrue. Elle devinait qu'il était une recrue. Trop mal à l'aise pour être un vrai agent. Ou alors était-ce le fait qu'elle était une femme qui le mettait dans ces états? Bref. La blonde détourna les yeux sur William qui leur faisait l'insigne honneur -Alléluia!- de leur accorder un peu de son temps. Il sortie une enveloppe brune. Ariana fronça les sourcils quand il se tut. Ses prunelles bleutés se tournèrent vers l'individu qui, déjà, l'appelait "Sucre d'orge".

La jeune femme eût un regard torve vers ses "compagnons", mais feint un sourire charmant pour l'individu. Elle se leva et glissa son corps contre celui de l'agent de la loi. Elle se pencha vers son oreille dont elle mordilla le lobe sensuellement tout juste avant de lui saisir l'entrejambe avec un peu trop de force pour que ce soit plaisant. Elle murmura doucereusement, juste assez fort pour que les gens les plus proches puissent entendre :

« Écoute-moi bien, trésor, là... Tu me fais chier, et tu emmerdes mes camarades. Tu vas retourner gentiment t'asseoir avec tes crétins d'amis et me foutre la paix sinon je t'explose les couilles, c'est bien clair? »

Elle serra un peu plus fort puis le relâcha pour mieux le repousser. Dans son état, il irait sûrement valser plus loin... surtout avec son équilibre précaire. Elle ne prêta plus la moindre attention à l'homme et se laissa choir de nouveau sur sa chaise.

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Le policer commençait par relâcher des soupirs d'exitations... qui se transformèrent bien vite en crispments de douleurs. Il essaya de prononcer quelque chose, mais même sa bouche était paralisé par cette horrible sensation. Apeine après que la jeune blonde eu retiré sa main des parties génitales de l'officier de justice, celui-ci la traita de «salope» avant de lever la main dans les aires. Vu son état, Ariana aurrait facilement pu esquiver cette attaque, mais l'homme ne délivrapoint l'attaque. Son regard tremblant était dresser sur William qui avait déjà braquer son arme à feu sur lui, lesyeux à moitiers plisser avec une exprétion de complète indifférence. Il ne fallut pas plus de trois secondes pou que l'homme ivre reparti à sa table.

- Qui sait? Y a peut-être quelque chose à faire avec toi.

Déclara William à la jeune blonde en rangeant son arme. Le barbu pris alors une autre gorgé de sa bière avant de répliquer.

- Et puis c'est quoi le problème avec ma table? Elle est bien ma table! Pas vrai Gab?

Le jeune homme se permis de répondre d'un hochement de tête timide avant de recevoir une claque amicale dans le dos. L'exécuteur resorti de nouveau son envellope brune et la déposa en face du siège d'Ariana, lui faisant sèchement signe de se rassoir.

- Bon assez discuté, concentrez-vous. Y a quatres jours, l'inquisition était en train de traquer un trio de zoomorphes qui ont massacrés 9 humains à coups de couteaux. 4 homme, 3 femmes et 2 enfants pour être plus précis. Les raisons sont inconnues. Fin bref, durant la chasse, l'un de nos incompétents de confrères est tombé sur eux, mais à lamentablement raté son tir et à toucher les côtes d'un des zoomorphes à la place du coeur. Ot a essayé de suivre la trace de sang, mais celle-ci s'est arrêter en chemin. Donc ça nous laisse 3 fugitifs à trouver pour ensuite exécuter. Donc voici la stratégie: Le non-humain a une balle dans le corps, il n'est pas assez stupide pour allez dans un hopital, mais non plus pour ne pas se faire soigner. Donc on va se servir de notre infirmière pour l'attirer dans un piège. Ariana, tu vas avoir la couverture d'une missionnaire. Tu vas te positionner dans le cartier est du district. Tu le trouve, on le suit, on trouve le reste de sa bande, on les extermine. Des questions?

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Ariana fixa un regard torve sur William qui la gratifiait d'un semblant de compliment. Elle recroisa les jambes, recroisa les bras et attendit que l'agent parle de cette mission. L'expression de l'infirmière passait de l'intrigue à l'insulte puis à une sorte de froide résignation. Elle soupira bruyamment et prit une longue gorgée de vodka, grimaçant au passage. Elle posa son verre sur la table et se mit à jouer du bout des doigts dessus. Elle se mordit la lèvre inférieure. Ces gens avaient tué de sang froid, même des enfants, et voilà que Matiel l'envoyait elle pour se faire canarder. Pfff.

« Belle punition, Matiel. » murmura-t-elle plus pour elle-même qu'autre chose.

Non content de l'avoir humilié de son refus, il l'envoyait comme appât. William avait beau être un des meilleurs élément de l'inquisition, elle savait que les meurtriers feraient montre de peu de scrupule. Qui sait ce qu'ils pourraient lui faire? Son regard bleuté remonta sur William puis sur ses deux comparses, comme si elle réfléchissait à une offre intéressante, mais qui en demandait juste un peu trop de sa part. La blonde prit une autre gorgée puis vérifia quelque chose dans son sac avant de répondre :

« Eh ben... j'ai pas le choix de servir de friandise, on dirait. J'ai pas de questions hormis : Quand? »

Ariana termina son verre d'un trait. Elle expédia un regard vers l'agent de la loi qui était venu faire une tentative de rentre dedans. Elle espérait seulement qu'elle n'aurait pas à lui coller une balle dans la cervelle. Elle avait eu assez d'une fois en matière de tentative de meurtre.

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- Maintenant!

Répondit William à la jeune blonde.

- On prend la voiture, on va dans le cartier, on instale les tentes médicales, on se repose. Le lendemain, on passe aux choses sérieuses. Allez, on part!

Le maître d'arme se leva de son banc et se dirigea vers la sortie sans vraiment s'assurer que les autres le suivaient. Le barbu finit aussi son verre d'un coup sec avant de se lever à son tour, suivit du jeune homme.

Une fois arrivé dans le parking, William indica du doigt leur voiture. Elle était loin de ressembler aux voitures noirs de l'inquisition. Au contraire, la carosserie était de couleur verte et portait des tâches de rouille partout. William et l'autre homme prirent les sièges avant, laissant ceux de l'arrière à Ariana et le jeune agent, qui n'osait toujours pas la regarder.

- Ho en passant, j'ai oublié de me présenté. Je m'appelle Adrant et l'autre gamin s'appelle Gab.

Déclara le barbue en se revirant la tête vers l'infirmière. William avait déjà parti les moteurs et s'apprêtait à partir.

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Ariana s'était doutée de la réponse. Elle lorgna son verre vide et se leva sans rechigner. Elle suivit William la première et observa la voiture d'un oeil incrédule. Bah quel citron! L'infirmière soupira et prit place sur la banquette arrière, rapidement rejointe par le jeunot. Elle acquiesça au dévoilement de leurs prénoms.

« Ariana, mais j'imagine que vous savez déjà. »

La jeune femme tourna son attention vers son voisin et l'observa quelques secondes avant de demander :

« Qu'est-ce qui lui prend à ce cher Gab? Suis-je donc affreuse à ce point pour qu'il refuse de me regarder? Pourtant, je me pensais moins pire que les créatures qui rampent dans les ténèbres de la nuit. J'en suis presque vexée. Déjà qu'on fait pas la file pour me dire des mots doux, si on ne me regarde même plus en plus de cela! »

Ariana croisa les bras et jeta un coup d'oeil dehors, l'air songeuse.

« Qu'est-ce qu'il fou Matiel? Il est tellement bizarre ces temps-ci... Cela fait quelques fois qu'il vient me voir chez moi. »

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Gab se revira finalement vers la jeune blonde et ouvrit la bouche. Ce qui sortait au début n'était que des baiguellment sous forme de murmure. Puis, après deux essaies, il finit par articuler une phrase.

- Je... je ne voulais pas vous vexer... pardon.

Adrant eclata alors de rire.

- Ha, notre jeune recrut est timide avec les femmes on dirait.
- Pas étonant, il n'est même pas capable de tuer un zoomorphe qui lui tourne le dos.

Répliqua froidement William. À cette déclaration, Gab baissa la tête de honte et revint dans son état smbre d'avant.

- Ha ouais, on a oublier de te dire. L'agent qui a réussi à toucher le zoomorphe dans les côtes est assis juste à côté de toi.

Informa le barbue à la jeune infirmière. La voiture s'arrêta alors brusquement, les freins se mient à crier.

- On y est... Sortos les tentes.

Déclara l'exécuteur.

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Ariana sourit au timide et, visiblement, maladroit jeune homme. Soudainement, elle apprit que c'était lui l'impudent qui avait raté la cible. L'infirmière lança alors :

« Fichez-lui la paix. C'est pas un vieux comme vous deux. Vous croyez que j'ai pas raté quelques veines quand j'ai commencé le métier d'infirmière? »

Le coup de frein de William failli expédier la blonde contre le banc avant, mais elle se retint de justesse avant de s'exclamer :

« Mais ça va pas! Tu veux tous nous tuer ou quoi?! Bordel... »

Ariana sortie de la voiture et attendit qu'il ouvre le coffre pour en sortir les tentes. Elle entreprit de monter l'abri de fortune après avoir attaché ses cheveux. Elle savait comment faire puisqu'on lui avait appris à l'école d'infirmerie. Après tout, cela pouvait faire parti de leur travail dans les conditions de vie du district. Elle laissa ses pensées vagabonder. Elle songea à Matiel et elle se demanda ce qu'il pensait d'elle. Après tout, il l'avait vu pratiquement nue, dans un état second, pleine de sensualité, prête à répondre à ses pulsions sexuelles les plus primaires... et elle avait voulu l'entraîner dans sa luxure. Elle se rappela la sensation de ses lèvres contre les siennes. Étrange comme elle avait pu aimer ce contact, mais bon. Entre eux, c'était foutu. Matiel l'avait repoussé. Ariana portait néanmoins un secret en elle et un jour, elle serait obligée de le dévoiler à l'inquisiteur ; elle avait trouvé un donner compatible et consentant pour lui donner de la moelle. Cela rallongerait un peu son espérance de vie. L'infirmière s'extirpa de ses pensées au moment où ils avaient pratiquement fini le travail. La blonde se tourna ensuite vers William.

« Vous avez de l'équipement médical, j'imagine? Ou des outils au moins? Seringue, pince, fil, aiguille, iode, gaze, onguent, etc? Oui? »

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Aussitôt qu'Ariana prit la défence du jeune homme, celui-ci lui rendit un sourir. Mais non pas un souir timide sur le coin de la lèvre, un vrai sourir de quelqu'un qui venait de recevoir de l'espoir et de la confiance en soit. Ardan aquiessa d'un hochement de tête à la jeune infirmière, tendis que William ne porta aucune réaction.

Une fois arriver à destination, les agents commencèrent déjà à vider le coffre de la voiture. Il ne fallu pas moin d'une heure à l'équipe pour monter trois pavillons médicales, avec des civières sous le «plafond.» À la question de la jeune femme, William lui tendit une poche arborant un signe médicale. En y jetant un coup d'oeuil, Ariana pouvait voir que tout l'équipement de base pour les premiers soins, voir même les soins avancé, s'y trouvait. Elle était cela dit limité en médicament et anti-douleur.

L'instalation étant fini, William fit signe aux autres de remonter dans la voiture, c'est là qu'ils devaient passer la nuit. L'exécuteur se stationna dans une petite ruelle et coupa alors l'alimentation. Au bout de trois minutes, les deux agents étaient déjà tomber dans un profond someil. Gab en profita alors pour se revirer vers sa voisine.

- Ouais, je voulais te remercier pour tout à l'heure. Je suis nouveau dans le métier... je savais pas vraiment quoi répondre... Heum... Donc comme ça tu es infirmière? Ma mère aussi l'était.

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Ariana inspecta effectivement le contenu de la sacoche médicale. Elle vérifia les dates de péremption et l'intégrité des emballages. Elle chassa une mèche blonde de son regard en réaménageant le tout pour mieux s'y retrouver selon ses habitudes. La jeune femme se replongea dans ses pensées et songea à l'effet de la drogue sur son corps. Ces moments de pause dans sa souffrance morale l'aidait plus qu'elle ne l'aurait cru. Alexander n'avait pas retrouvé sa trace à sa connaissance. Elle évitait désormais tous les quartiers qu'il pouvait fréquenter et, à vrai dire, elle ne sortait plus que très peu de son appartement. Elle se contentait de faire le trajet du point a au point b lorsque c'était nécessaire. Ariana fut tirée de sa rêverie par la voix de Gab. Son visage se tourna vers lui, mais elle resta en alerte.

« De rien, Gab. C'est jamais facile d'être la dernière recrue, mais tu vas t'y faire et un jour, tu finiras comme eux. »

Elle désigna leurs compagnons. Ariana reprit ensuite :

« Oui, je suis infirmière. J'ai une spécialisation en génétique, et j'étudie la médecine en ce moment. J'espère devenir généticienne un jour, si je vis assez longtemps pour ça. Ta mère l'était? Tu veux dire qu'elle s'est retirée ou qu'elle... ? »

La jeune femme ne termina pas sa phrase de peur d'éveiller de mauvais sentiments en lui. Elle voulait quand même pas le plonger dans la tristesse à un moment crucial où leurs vies étaient en danger. Ariana s'étira avec lassitude.

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Voyant que l'infirmière hésitait, le jeune homme donna un sourir en réponse, mais avec un soupson de tristesse dans ses yeux.

- Ma mère est effectivement décédé, une maladie transmise par un de ses patients. Mais ne t'inquiète pas, ça va faire 3 ans de cela. C'est l'église du district qui m'a pris en charge et qui m'a aidé à survivre... Par la suite, on m'a transferé à ce boulot. Je sais bien que c'est pas chique comme emploie, mais au moin, le salaire est bon. Voilà, tu sais tout de moi je crois.

Gab laissa allez un petit rire et se détourna le regard vers les deux agents assis au front.

- Je sais que tout le monde voudrait que je sois comme eux, professionel et compétent. Mais je sais pas, j'ai peur de devenir ce qu'ils sont. Je veux dire, ne rie recentir avant de tuer quelqu'un, ne pas hésiter à le faire, c'est un peu comme se détacher de la morale, et moi je ne veux pas. Ma mère a tout fait pour pas que je devienne un monstre.

Il s'arrêta une deuxième fois, semblant être perdu dans ses pensées. Sa main se déplaçait, comme s'il voulait prendre celle de la jeune infirmière. Mais il n'eu pas le courage de le faire et sorti de sa transe en retirant sa main.

- Excuse-moi. Je parle toujours trop. On devrait dormir, demain on a beaucoup de boulot à faire.

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Ariana écouta attentivement le jeune homme, hochant ça et là pour démontrer qu'elle suivait son récit. Il avait perdu sa mère, et visiblement son père aussi. Il était dans la même situation que bien des enfants dans le district. C'était triste, mais c'était comme ça. La blonde pouvait comprendre ; elle avait perdu son père, et sa mère avait une santé mentale tellement défaillante qu'elle ne pouvait plus vraiment la compter comme étant une personne sur qui elle pouvait se fier. Elle ne perçut le mouvement de sa main qu'au moment où il l'éloigna en revenant à la raison. L'infirmière acquiesça lorsqu'il parla de dormir. Ariana s'installa aussi confortablement qu'elle le pouvait et soupira.

« Tant que tu auras de la morale, tu ne deviendras pas comme eux. Mais tu vas devoir t'endurcir. Quand l'Inquisition m'a recruté, j'étais un peu plus comme toi. Je pensais que tout le monde avait du bon en soit, mais j'ai vite découvert que dans le district il faut parfois tuer ou être tué. Arrange-toi seulement pour ne pas tirer cette leçon en rendant ton dernier souffle. Ne croit pas aveuglément ce que dise tes supérieurs, mais n'hésite pas à tirer pour des questions de moral si tu te trouves devant le danger... parce que le danger n'en aura pas quand il va te bouffer. »

Sur ces sombres paroles, Ariana ferma les yeux et ne tarda pas à s'endormir d'un sommeil léger, fréquemment entrecoupé par des bruits ou des gestes brusques autour d'elle. Sa main se serrait chaque fois sur son pistolet qu'elle portait à la cuisse.

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Au leveé de l'aube, les agents se réveillèrent en émetant une série de grognement et de plainte suite à cete courte nuit. Un petit déjeuné copieux s'en suivit où William récapitula les détails de la mission pour être sûre que tout le monde avait bien compris.

Finalement vint le moment de s'instaler au tente. Le matin fut assez tranquile, que quelques mutants qui venaient voir l'infirmière pour lui faire par de certaines inquiétudes face qu'ils avaient à une maladie qu'ils avaient attrappé, rien de bien grâve.

Cela dit, il ne fallu pas plus que 2 heures pour que les gens commencent à faire la file pour voir Ariana. Elle passa par les problèmes de blessures infectés, des problèmes de malnutrition ou de blessures grâve, voir même membre perdu suite à un écroulement de maison. À chaque minutes, la file ne faisait que s'agrandir, le mot passait à travers le quartier qu'une missionaire offrait des soins gratuits, chose qui était bien en demande ici. Mutants, zoomorphes, même des humains venaient pour se faire soigner.

Gab lui porta assistance dans chacune de ses consultations. Il avait une connaissance limité en médecine, mais connaissait le nom de chaque instruments ainsi que leurs utilités. Les deux autres restèrent en retrait, surveillant la scène d'un coin de l'oeil.

Vint alors un mi-homme, mi-chacale de grande taille, portant un long manteau déchiré et délavé. Il en dépassa plusieur, mais personne ne semblait vouloir répliquer. Quand il arriva devant l'infirmière, il hocha de la tête et ouvrit son manteau, montrant son torce poilu et musclé... ainsi qu'une perforation au niveau des côtes qui saignait encore.

- Vous pouvez enlever une balle?

Grogna t-il à la jeune blonde.

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Ariana se retrouva vite débordée, mais elle démontrait une force de concentration remarquable. C'était une qualité acquise lors de ses nombreux services aux urgences de l'hopital. Les patients s'enchaînaient avec des problèmes divers et à la gravité variée. Lorsqu'elle vit s'avancer l'homme à moitié chacal, elle se douta qu'elle venait de tomber sur le larbin. Elle souffla sèchement à Gab de déguerpir. Il ne fallait pas qu'il soit reconnu. L'infirmière ne cilla pas lorsqu'il ouvrit son manteau et lui montra une blessure par balle. Bingo! C'était bien leur homme! Chacal... homme.. CHOSE! Bref. Elle se leva et s'approcha pour examiner la plaie après avoir enfilé une paire de gants.

« Ce sera un peu douloureux... assoyez-vous »

Ariana lui indiqua une table d'examen sommaire. Elle prit une seringue et un petit flacon avant d'en remplir une petite dose. Un tranquillisant. Ce serait plus facile de l'appréhender, et surtout, elle pouvait toujours arguer que c'était pour endormir la douleur... ce qui n'était pas faux en soit. Elle s'approcha et injecta le liquide avec patience. Elle plaça les doigts autour de la plaie pour mieux la voir et fronça les sourcils de concentration.

« On ne vous a pas manqué en tout cas... »

La pince plongea dans la plaie et Ariana sembla agripper quelque chose. Elle l'extrait lentement et l'examina à la lumière.

« Le projectile a éclaté. Il reste quelques fragments dans la plaie. Vous tenez le coup? »

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Il fallu 3 secondes à Gab avant de réagir. Il semblait sous le choc, comme s'il venait d'apercevoir un phantom. Mais sous le conseil d'Ariana, il parti du pavillion pour allez rejoindre ses confrères d'arme.

L'homme animal quant à lui s'assis sur la chaise qui lui était la plus proche en enleva son manteau, montrant son corps musclé bien au delà de la moyenne. Par la suite, il alla s'installer sur la table. Cela dit, il repoussa le tranquilisant, déclarant qu'il n'avait juste pas besoin de ça. Ariana pouvait aussi voir un couteau mal éguisé qui pendait à sa ceinture.

Quand la pince s'inséra dans sa plaie, le zoomorphe agripa les côtés de la table avec ses griffes et crispa chacun de ses muscles, faisant resortir ses veines.

- Fait juste s'que t'as à faire!

Grogna t-il, le visage tordu par la douleure.

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Ariana leva les yeux vers lui puis jeta une oeillade subtile au couteau avec une sorte d'appréhension. Elle s'humecta les lèvres et se permit un sourire en coin avant de lancer d'un ton badin :

« Vous devez avoir du succès auprès des dames avec ces muscles. »

Elle cherchait à détendre l'atmosphère surtout pour éviter qu'il ne la saigne cruellement. La blonde avala sa salive difficilement et saisit une petite lampe de poche pour mieux éclairer la blessure. Elle plongea de nouveau la pince dans la plaie et en tira un premier éclat, puis un seconde, puis un troisième et finalement un quatrième. Elle se leva ensuite pour se saisir de pansements et de quoi le recoudre. Qu'est-ce qu'il foutait les mecs?

« Je vais devoir faire des points sinon vous ne guérirez pas proprement. Cela arrêtera le saignement aussi. Il ne semble pas y avoir de dommages intérieurs. »

Ariana s'approcha de nouveau et prépara l'aiguille et le fil.

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L'homme chacal montra les crocs et ses yeux rappelaient celui d'un animal prêt à attaquer. Il relâcha des rugissement suite à l'opération, jusqu'à ce que la pince se retira de sa plaie. Il resta cela-dit plus détendu pour les points, même quand l'aiguille passa à travers sa chaire. L'infirmière n'avait pas vraiment d'explication logique à cela.

la bête humaine se releva le dos de la table et fit signe à l'infirmière d'en finir avec tout ça. Alors qu'Ariana enroulait son torce avec le bandage, elle remarqua alors un tatouage dans son dos, comme une sorte de pate de loup dont la griffe du milieu était de couleur rouge.

C'est alors que le zoomorphe l'argipa fortement par le collet pour amener la figure de la jeune femme à 2 pouces de la sienne.

- En passant, si tu répètes ça à quelqu'un, je te dévore vivante, c'est claire?

Sans atendre de réponse, il la repoussa sur une chaise et s'en alla en remettant son manteau sur son dos. 10 secondes plus tard, les agents étaient déjà derrière Ariana, les armes en main.

- Garde le en filature, ne le pert pas de vue.

Déclara William au barbu. Celui-ci confirma d'un hochement de tête et se dissipa imédiatement dans la foule.

- On ferme! Déclara William à la file d'atente.

- Mais atendez! J'ai besoin de médicament pour ma fille qui...

Apeine la mutante eu finit sa phrase, William braqua un 9 mm devant sa figure.

- J'ai dit on ferme!

La mutante partie alors à la course et la foule se déssipa tranquilement sous des plaintes et des gémissements.

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Ariana nota bien le tatouage, avant de se figer de stupéfaction quand le zoomorphe la saisit par le collet. La jeune femme plongea son regard dans le sien, à la fois déterminée et apeurée. Elle retomba sur la chaise, encore un peu sous le choc. Il lui semblait sentir encore la brûlure que lui avait causé le coup de couteau qu'elle avait reçu dans le dos. William et les deux autres étaient venus la rejoindre rapidement et le barbu repartie presque aussitôt. L'infirmière assista, impuissante au démantèlement de la file de gens. La jeune femme grimaça et se leva, poussant William.

« T'es malade où quoi de menacer comme ça les gens? Est-ce que tu as un coeur, William? Ça ne te fait rien toute cette terreur? Tout ce désespoir? Non... ça ne te fait rien. Toi, tu te nourris de ça. Tu aimes ça. Tu aimes ça parce que tu te sens puissant quand, en fait, t'es aussi misérable qu'eux. »

Ariana remballa les affaires médicales, visiblement bouleversée. Elle prit la seringue de tranquillisant qui n'avait pas été utilisée. Elle la leva devant ses yeux et sembla être hypnotisée par les reflets de la lumière dans le liquide transparent. C'était tentant. Elle posa ses doigts libres sur son cou puis descendit vaguement sur sa poitrine avant d'être tirée de sa rêverie de plusieurs longues secondes. Elle vida le contenue de la seringue par terre et poursuivit son bref ménage.

« Bon. Je retourne chez moi. Si Matiel veut me voir, qu'il vienne me chercher. Il sait où je vis de toute façon. »

Messages : 100 Date d'inscription : 07/06/2013

À la poussé, William chercha à se réquilibré des bras et aterit un genoux au sol. Sa respiration se faisait de plus en plus forte pour éviter un débordement d'émotion. L'exécuteur se releva, rangea son arme dans son étuit et se revira vers l'infirmière. Cependant, il ne répondit quère à son avalanche d'insultes. À la place, il resta fixe, observant Ariana en train de ranger son matériel. Quand celle-ci s'apprêtait à partir, il se dressa devant elle, lui bloquant le passage.

- Et qu'est ce que ça veut dire? On a pas encore finit la mission, tu fais encore parti de l'équipe pour ton information. Maintenant, on est en train de tenir l'ennemi en filature. Allez, suit moi, on prend la voiture.

Messages : 85 Date d'inscription : 09/06/2013

« Ah tiens... Je pensais que je servais seulement d'appât. »

Ariana gronda de mauvaise volonté et se dirigea vers la voiture. Elle attacha ses cheveux en chignon et prit place sur la banquette arrière, croisant les bras. Ça ne lui ressemblait pas d'être à fleur de peau ainsi, mais elle était frustrée. Frustrée parce qu'elle n'avait pas été comblée par Matiel malgré son envie et qu'elle n'avait pas eu le coeur de se satisfaire elle-même. La blonde songea de nouveau aux nombreuses drogues qui restaient cachés chez elle et elle soupira. Quand les deux autres furent assis, elle se laissa conduire. Elle vérifia le chargeur de son arme pour la centième fois et passa un masque qu'elle laissa pendre à son cou. On ne savait jamais dans ces quartiers. Si elle devait entrer dans un bâtiment insalubre, elle serait contente d'avoir pensé à cette attention.

Oui, elle avait une résistance contre les mutations, mais cela ne justifiait pas de se montrer inconsidéré et imprudente. Ariana posa la main sur sa cuisse et jeta un coup d'oeil presque suave à Gab. Si elle avait prit sa main la veille... est-ce qu'ils auraient...? Sûrement pas. Il était trop timide.

Messages : 100 Date d'inscription : 07/06/2013

Après William, elle fut la première à arrivé à la voiture. Peu de temps après, Gab vint la rejoindre. Il portait à présent une vest noir ainsi que des gants en cuires. Il tenait dans ses mains une mitraillette légerte avec le chargeur fraîchement mis sur le côté. Malgrés le fait que la moitier de son visage était caché par son masque, Ariana pouvait voir qu'il y avait quelque chose de changé sur le visage du jeune homme, comme s'il était plus concentré et sûre de lui.

Adran arriva ensuite à la hâte, s'arrêtant une seconde pour reprendre son souffle.

- Suis le camion brun en face de nous, c'est là qu'il est embarqué.

Déclara l'agent à son confrère. William ne perdit pas de temps et se lança à la poursuite de sa cible, tout en gardant une distance résonable pour éviter les soupsons. Devant eux se tenait un camion complètement rouillé dont le compartiment pour la cargaison était troué de partout, caché à l'aide d'une toile épaisse à l'intérieur.

- On va les suivre jusqu'à ce qu'ils s'arrêtent à leurs logement. En passant Ariana, durant ton opération, est ce que tu as trouvé quelque chose d'anormal sur lui, une déformation ou autre chose qu'on devrait savoir sur lui?

Messages : 85 Date d'inscription : 09/06/2013

Ariana ne quittait pas Gab des yeux. Elle voyait bien qu'il y avait quelque chose de différent. Il semblait plus sûr. L'infirmière sourit et ne put s'empêcher d'approcher la main de son visage. Était-il soucieux de bien réussir cette fois ou était-ce son petit discours de la veille qui lui avait mis un peu de plomb dans le crâne? Au moment où ses doigts l'effleurèrent, elle retira brusquement sa tête puisque William s'adressait à elle. La jeune femme tourna son attention vers lui et acquiesça.

« Il a un tatouage dans le dos. Une patte de loup avec la griffe du milieu en rouge. Il m'a dit qu'il me tuerait si je le répétais, j'imagine que c'est assez important alors. Et.. putain qu'il était musclé. Dommage, que son côté bestial ne soit pas qu'une métaphore. »

Elle sourit à demi, sachant que le fantasme de la petite infirmière ferait sûrement son chemin dans l'esprit de ces hommes, mais... plus tard. Pour l'heure, ils avaient autre chose à penser. Ariana poursuivit :

« La balle a fait plus de dommage qu'il n'y paraît. Elle a éclaté dans son corps. J'ai sortie les éclats, mais il doit avoir des épanchements de sang à l'intérieur. Je ne sais pas de quelle gravité sont les blessures internes cependant. J'aurais dû faire un scan ou au moins une écho pour ça... »

Messages : 100 Date d'inscription : 07/06/2013

Au petit contact des doigts sur la peau, Gab revira sa tête brusquement. Il avait un visage confus, incertain de ce que voulait faire l'infirmière et pourquoi. Il n'en pronançant aucuns mots cela dit et resta en silence pour écouter ce qu'avait à dire l'infirmière.

- Une griffe rouge t'as dit?

S'exclama soudainement Adran avant de relâcher un profond juron.

- Ça veut dire qu'il fait parti du clan des griffes sanglantes.

- Quoi? C'est quoi ce clan des griffes sanglantes? Demanda le novice vers l'avant.

- Un groupe de zoomorphe spécialisé dans la production et la vente de viande humaine. Répondit William, les yeux rivés sur la route.

Gab semblait sous le choc d'entandre une telle réponse et dû retenir avec misère le frisson qui lui passa dans le dos. Le barbue s'alluma alors une cigarette avant de continuer.

- Ça explique pourquoi ils ont massacré ces familles sans motifs concrets. Remarque, me semblait qu'on les avait tous exterminé y a 5 ans.

- Apparament non. Répliqua William. Hey Ariana, par hazard, est ce qu'il aurrait refuser une quelconque médication durant l'opération, comme un anti-douleur?