Langueur dangereuse {Matiel}

Messages : 85 Date d'inscription : 09/06/2013

To set the ambiance

Ariana était dans une bulle. Elle était dans son nouvel appartement depuis quelques jours. L'endroit était impeccablement rangé et nettoyé. La décoration était simple, mais éclectique ; mélange de moderne et d'antiquité. Les murs étaient nus, mais plusieurs dessins d'enfants étaient affichés sur le réfrigérateur et une photo d'un couple trônait sur le bureau de travail. C'était très visiblement les parents de la locataire. De la musique jouait, d'où venait-elle? C'était un rythme langoureux, lent. Étrangement, la porte était déverrouillée. La jeune femme était en sous-vêtement. Ses cheveux étaient humides puisqu'elle avait pris une douche à peine une heure avant et cachaient son visage. Sans doute avait-elle l'air d'un cadavre. Elle se sentait ainsi ; comme un corps mort. Elle pouvait parfaitement se mouvoir, mais c'était la volonté qui lui manquait. C'était étrange comme sensation. Chaque effleurement provoquait des frissons chez elle. C'était douloureusement délicieux.

Ariana émit un gémissement scabreux. Elle ne songeait même plus à ses plusieurs heures de retard au travail. Non. Elle n'avait pas vraiment réfléchit. En défaisant sa dernière boîte dans la salle de bain, elle était tombée sur les drogues qu'Alexander s'injectaient régulièrement contre la douleur, et cette deuxième nature qu'il avait en lui. Elle n'avait pas vraiment réfléchit. Elle avait trop aimé l'effet grisant de la morphine. L'infirmière avait absorbé une dose approximative de la dope et se l'était injecté à l'intérieur de la cuisse. C'était plus direct. La blonde ne sachant pas combien de temps il faudrait au liquide pour se répandre dans son sang et surtout quel genre d'effet cela aurait, elle décida de prendre une douche et d'aller s'étendre ensuite. Tant pis pour le travail! Elle n'avait pas envie de voir Matiel après leur dernière rencontre de toute manière.

Et voilà. Elle était là, étendue à plat ventre sur le lit. Sa peau scintillait doucement d'une fine pellicule de sueurs. Son visage était à demi enfouie dans l'oreiller, le reste de ses traits étaient dissimulés par ses cheveux. Ariana avait un teint pâle aux reflets mordorés. Son corps de sablier était mince, finement musclé par l'entraînement militaire et les heures de travail debout à transférer des patients de lit ou pousser les civières. Mais tout son être était au repos. Elle était sourde au monde extérieur. Ses yeux étaient ouverts et ne clignaient presque jamais sous le rideau de sa chevelure. Elle était tournée vers l'intérieur d'elle-même, sur le rythme lent et régulier de son souffle.

Son esprit ainsi occupé ne perçut aucunement l'intrusion de quelqu'un chez elle. Quelqu'un qui n'aurait pas dû la voir dans cet état. Matiel.

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En effet, cela faisait maintenant trois heures que Matiel l'atendait dans son bureau, un dossieren main. La dernière fois qu'il avait rencontré la jeune fille, elle lui avait dit qu'elle voulait cntinuer de travailler pour se changer les esprits. Quoi de mieux pour se changer les esprits qu'une mission, se disait l'inquisiteur.

Ainsi, Ariana était la première personne qu'il atendait ce matin... Mais elle ne vint pas. Durant la première heure, Matiel se disait qu'elle était en retard. Même si c'était la première fois depuis qu'elle travaillait pour lui, ce n'était pas impossible. Puis, à la deuxième heure, il commençait déjà à se faire des hyppothèses d'une situation grâve qui la retenait. Mais après la troisième heure passé, c'est là qu'il savait que quelque chose n'allait pas. Prenant cela au sérieux, il quitta son bureau pour se rendre à la nouvelle adresse de l'infirmière.

Rendu à la porte, Matiel essaya tout d'abord de l'ouvrir, pour se rendre compte qu'elle était fermée. Il s'apprêta alors à cogner à la porte, mais se retint avant le contact de son poing. Un scénario épouvantable lui passa par la tête. Et si Alexander était revenu, s'il avait réussi à trouver sa nouvelle adresse et qu'il... et qu'il...

Matiel ne voulait pas allez plus loin. l ne pouvait pas cogner non-plus car cela pourrait alerter son supposé ennemie. Sa meilleur technique serait donc l'effet de surprise. L'inquisiteur forca la sérure, ce qui n'était pas très compliqué vue l'état de la porte. Puis, il s'infiltra à l'intérieur de l'appartement, pistolet en main. Quand finalement il sentit une présence humaine, Matiel rentra dans la pièce, certain de faire face à son ennemi. Mais il n'eu aucun ennemi, juste une scène horrible que l'inquisiteur n'arrivait pas encore à tout à fait comprendre.

- Mais qu'est ce que...?

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Et la musique se poursuivait en toile de fond...

La voix ne fit pas immédiatement réagir la jeune femme. Elle était immobile sur le lit, sa peau scintillante de sueur. Elle savait vaguement qu'il y avait quelqu'un dans la chambre. Normalement, elle se serait empressée de se couvrir puisqu'elle n'était qu'en sous-vêtement, mais quelque chose d'autre en elle s'éveillait. Un instinct parmi la lie de tous. Quelque chose au creux de son corps. Ariana fronça les sourcils une première fois, puis une seconde sous l'effort que lui demandait de rassembler la motivation pour bouger. Lentement, elle se mut, posant une main à plat sur l'oreiller près de son visage pour arriver à se soulever un peu et se retourner sur le dos. Son regard bleu était hagard, brillant, mais elle le posait sur lui sans aucune forme de pudeur. Oui, il pouvait bien la regarder. Elle s'en fichait en ce moment. Les prunelles descendirent sur le pistolet et elle se mordit la lèvre inférieure avec un air presque lubrique tandis qu'elle s'assoyait.

« Oh! Matiel... »

Sa voix était lente, traînante, suave. Elle sentie un frisson parcourir son corps qui se parsema de chair de poule. Elle émit un petit râle en fermant brièvement les yeux comme pour se repaître de ce frémissement. Sur sa peau, le moindre souffle la faisait réagir. Ariana se traîna vers le pied du lit et posa ses pieds par terre pour se lever sans chanceler. Elle s'approcha de l'inquisiteur d'un pas somme toute confiant. Sa main se posa sur le canon de l'arme qu'elle le força à abaisser. Son autre main se glissa sous le manteau pour effleurer son torse. Elle respirait fort comme si elle était en train de...

« Qu'est-ce que tu fais ici? »

Elle leva son regard vers le sien, ses doigts remontant ses côtes pour rejoindre les pectoraux. Une goutte de sueur perlait au front de la jeune femme dont le corps entier était moite et brûlant. Ariana se doutait qu'il tenterait de la repousser, mais c'était plus fort qu'elle. Il y avait une proximité entre eux depuis le dévoilement des résultats et son esprit engourdi par la drogue confondait cela pour du désir. Il la voulait, s'était certain, même si son statut d'Inquisiteur aurait dû le placer au-dessus des envie de la chair. Il dirait sans doute non pour cela au début... mais son esprit était convaincu qu'il lui cèderait. Sa dernière question était à peine posée qu'elle y rajouta un ordre :

« Embrasse-moi »

Son visage était levé, en une invitation évidente. Elle semblait attendre avec patience qu'il s'exécute. La main qui était sur l'arme s'éleva pour effleurer sa joue tout doucement tandis qu'elle s'élevait un peu sur la pointe des pieds pour tenter de lui arranger ce fameux baiser qu'elle lui exigeait.

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Matiel resta pétrifié sur place, sa cage toracique était contracter sous la tention. Il regarda la jeune infirmière avec des yeux remplis confusions, voir même d'autre chose. Il essaya de dire quelque chose, mais aucuns ne sortirent de sa bouche, juste sa respiration lente et tremblante. Car oui, linquisiteur avait des désirs, quand il sentait les mains d'Ariana sur son corps, une sensation séduisante lui passait dans le corps. Durant toute sa vie, on lui avait enseigné de retenir ces désirs, de créer un barage dans sa tête contre toute tentation. Mais si ce barage venait à céder... quel désastre cela causerait? Cerait-ce si mal?

Puis, un flash lui vint en tête et Matiel réussi enfin à se sortir de cette transe. Il secoua la tête et poussa Ariana sur son lit. Reprenant son souffle, l'inquisiteur put enfin poser sa question.

- Mais enfin, qu'est ce qui te prend?

C'est alors que son regard tomba sur la seringue au sol, le liquide manquant. Et ainsi, cett cène finit par faire du sens. Matiel se pencha pour ramasser la seringue avant de regarder l'infirmière avec un regard sévère.

- Vraiment? Il a fallut que je tombe là dessus? Veux-tu bien me dire ta raison pour te rendre dans un tel état?

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The pulse has been rising, my temples are pounding, the pressure is so overwhelming

Ariana avait parfaitement capté son hésitation, avait vu une étincelle d'intérêt. C'était tout ce dont elle avait besoin. Lorsqu'il la repoussa, elle plissa les yeux, visiblement insultée. Oh? Il voulait jouer les hommes qui résistent? Elle ne lui laisserait aucune chance de lui échapper aussi facilement. La jeune femme s'étendit à demi. Ses pieds étaient toujours posés par terre, mais elle s'appuyait sur ses coudes, lui offrant une meilleure vue encore sur son corps. Elle croisa sensuellement les jambes et émit un gémissement lubrique. Même le contact de sa propre peau envoyait des ondées plaisantes dans son corps. Elle ne répondit pas à sa première question. Elle réfléchissait à ce qu'elle pourrait faire pour gagner ce bras de fer. Lorsqu'il brandit la seringue, Ariana leva les yeux au ciel comme si elle était agacée. Elle se redressa et prit l'aiguille dans sa main pour la balancer par-dessus son épaule, l'expédiant à l'autre bout de la pièce.

« On s'en branle... Ça m'aide à extérioriser. »

Elle glissa son index sur son torse. Un frisson la parcourut encore avec un petit râle de complaisance. Elle leva son regard ardent de désir vers le sien pour déclarer ;

« Je sais que tu me veux, Félias Matiel. Je le vois dans tes yeux quand tu les poses sur moi. Depuis quelques temps, tu es toujours un peu trop près de moi pour que ce soit simplement une relation professionnelle ou amicale que tu veux avoir avec moi. Je peux te faire des choses, mon chéri, que tu ne pourras jamais oublié... »

Ariana gloussa, presque comme une enfant qui vient de faire un sale tour. Elle grimpa de nouveau sur le lit. Elle s'étendit sur le dos d'abord, ses cheveux s'étalant comme des rayons autour de son visage. Son dos se cabra un peu et elle gémit. Toutes ces sensations étaient en train de la rendre folle. Elle n'avait qu'un désir ; sentir des mains sur elle. La blonde roula à demi, se retrouvant sur le coté. Elle appuya sa joue dans sa main pour le regarder.

« Viens. Embrasse-moi. Si tu m'embrasses et que tu n'aimes pas cela, je ne te demanderai rien de plus, mais tu dois essayer avant. Si tu aimes par contre, j'espère que tu auras suffisamment de courage pour prendre ce qui te fait envie. »

La blonde haussa un sourcil provocateur, un sourire flottant sur ses lèvres.

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Matiel n'était plus trop sûre quoi répondre. Tous ces gémissements de plaisirs et ces souris coquins faisait remonter en lui un désir primaire qu'il avait refouler depuis trop longtemps. Après tout, serait-il mal de se laisser allez ne serait-ce qu'une seule fois, juste pour goûter au plaisir charnel? La dame était concentante après tout.

Mais alors, Matiel se rappella dans quel état était la dame. Un état dans leqel ell s'en voudrait probablement le lendemain, alors inutile de rempirer la situation.

- C'est probablement ce que tu t'es dit, j'aissais une fois et j'après j'oublis si j'aime pas. Mais maintenant, regarde dans quel état tu es. Non, il n'est pas question que j'empire la situation. En fait, je vais même m'arranger pour éviter qu'elle s'empire.

Déclara l'inquisiteur avant de se diriger d'un pas déterminer pour la rejoindre dans le lit.

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Ariana sourit lorsqu'il s'approcha du lit. Il parlait d'éviter que son cas s'aggrave. Ainsi, il consentait à offrir à son corps les caresses qu'il réclamait? Il venait chercher ce baiser dont il avait envie? La jeune femme s'assit dans le lit, attendant qu'il monte sur le matelas sans relâcher son regard. Or quelque chose dans le creux de son ventre l'avertie d'un danger. Elle recula brusquement, sortant du lit de l'autre côté. Elle fronça les sourcils et posa les mains sur ses hanches avec un air offusqué.

« Qu'est-ce que tu fais Matiel? Tu crois que je ne te vois pas venir? Tu veux me faire du mal, toi aussi? Mais vraiment t'es trop con! Je t'offre sur un plateau d'argent ce dont tu as envie, et toi, tu penses seulement à me poignarder dans le dos! »

Elle le guettait avec un air suspicieux. La jeune femme était tendue, comme une proie prête à défendre sa vie. Elle était prête à esquiver les attaques qu'il pourrait lancer contre elle.

« Je ne voulais qu'un baiser. Depuis le premier jour, je me demande ce que cela me ferait de sentir tes lèvres sur les miennes, ma langue contre ta langue, tes doigts sur ma peau, ton corps sur le mien... »

Son expression s'était refondu dans un air de douloureux désir. Elle recula pour l'empêcher de mettre la main sur elle, mais son dos heurta rapidement un mur. Alors, elle détourna son visage, sa poitrine se soulevant et s'abaissant à un rythme rapide comme si elle avait fait un grand effort physique.

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Matiel avança d'un centimètre après un autre vers la jeune fille en sous-vêtement, toujours avec prudence et nervosité. Le problème était qu'il ne savait pas ce qu'il allait faire, ou plus, de ce qu'il devait faire. L'inquisiteur savait qu'il ne devait pas lui donner ce qu'elle voulait, cela allait signer sa perte. Mais alors, que devait-il faire? C'était pas comme si il pouvait la métriser de force ou l'assomé, ça n'arrangerait point la situation.

C'était pendant que l'inquisiteur cherchait désespérément un pendant qu'Arianna eu soudainement cette réaction. Sur le coup, Matiel fit un mouvement de recule défensif au cas ou elle volait l'attaquer. Il réalisa ensuite qu'elle se tenait tout comme lui sur la défensif, et qu'elle avait malheureusement deviné ses intentions.

L'inquisiteur avait maintenant l'impression de faire face à un animal apeuré, coïncé au mur, près à attaquer à n'importe quel approches. La dernière fois qu'il avait vue cela, c'était avec des mutants, et il n'avait pris de chance, il les avait tous exterminés au pied du mur. Mais maintenant, la situation était complètement différente, matiel ne savait pas quoi faire.

Il débarqua du lit tout en gardant un mètre de distance entre lui et la jeune fille.

- Bon, c'est assez! T'es visiblement pas dans ton état naturel et la situation va beaucoup trop loin! Je vais donc te demander de t'habiller et de me suivre maintenant avant que ça s'agrâve encore plus.

Déclara l'inquisiteur sur un ton froid et autoritaire.

- S'il te plait.

Finit-il par rajouter.

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Ariana lui lança un drôle de regard ; mélange de dégoût et de pitié. Un peu plus et elle lui aurait cracher dessus pendant qu'elle y était, mais non. Elle le fixa longtemps, sans ciller, et toujours avec cette expression qu'aucun homme ne voulait voir sur le visage d'une femme lorsqu'elle le regarde. Finalement, son immobilité vola en éclat au moment où ses prunelles le quittèrent pour se déplacer vers un point aveugle devant elle. L'infirmière passa à côté de lui en le bousculant de l'épaule. L'avait-elle fait exprès ou non? La blonde ouvrit un premier tiroir et se mit à lancer les vêtements un peu partout sur le sol. Parfois, elle regardait un pantalon, ou un chandail, mais le rejetait aussitôt. Finalement, elle prit le tiroir et l'expédia contre le mur avant d'éclater de rire. Elle s'approcha d'un miroir de plein pied. Elle se tourna dos à l'écran réfléchissant, tordant le cou pour voir le reflet. Ses doigts effleurèrent la cicatrice pas très belle qu'avait laissé un coup de couteau sous son omoplate. C'était grotesque de voir une telle marque sur une peau au grain si impeccable. Ariana pinça les lèvres.

« Toujours aussi moche qu'avant. Merde... Alex trouvait ça sans doute horrible de la voir toujours. Ça gâche vraiment l'image de petite fille parfaite. Je ne suis pas une petite fille. Je ne suis pas parfaite. »

La jeune femme se tourna pour faire face à son reflet. Elle retira son soutient-gorge d'une main, provoquant un frisson lancinant sur sa peau. Sa respiration trembla pour signaler son trouble. Ariana posa les mains sur ses hanches, inspectant l'image que lui renvoyait le miroir. Elle avait l'impression d'être une image de la madone, comme nimbée d'une aura sainte et sacrée.

« As-tu déjà touché une femme, Felias? » murmura-t-elle, absorbée par l'examen de son corps. « Sais-tu la sensation de les toucher? »

Se faisant, Ariana effleurait sa peau. Son corps se tendait avec impatience. Ses doigts glissèrent ensuite sur la surface du miroir dont elle s'était un peu approcher.

« J'aimerais être belle, tu sais? »

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Quand la jeune fille relâcha satention et s'avança, Matiel pensait enfin avoir gagner. Mais non, elle le bouscula et puis elle commença à virer de plus en plus folle. L'inquisiteur l'observa à tirer ses vêtements dans les aires, créant un atmosphère anarchique pour refleter la situation actuel. Le titoir ensuite se mit à voler. Matiel soupira de désespoir, ça ne pouvait pas être facile, pourquoi ça ne pouvait jamais être facile!

Ariana était de nouveau calme, fixe devant le miroir. Il la fixa, regardant ce qui allait ce passer, mais ne voulant pas vraiment le savoi en même temps.

Matiel sorti alors un profond juron et se détourna le regard de la jeune fille quand celle-ci se trouva torse nu. Il plassa même une main à sa figure pour créer un écran à ses yeux ne pouvant presque plus résister à la tentation. La question alla lui chercher un frisson de désir qui lui parcouru le dos. Aucune femme ne l'avait appellé pr son prénom.

- Non, murmura t-il en réponse. Non je ne l'ai jamais fait.

Aussitôt cet aveux, l'inquisiteur s'avança vers l'infirmière d'un pas déterminé. Arrivé à elle, il la revira brutalement avant de l'agripper par les épaules et de la plaquer contre le miroir. Il la fixa droit dans les yeux, ne déplaçant pas le regard de même d'un millimètre, de risque de voir ses seins nus.

- Mais ça va rien changé à mon état. Je vais toujours être un homme mourrant dont les mains sont sales de sang. J'espère au moin une chose de bon avant de quitter ce monde. Et c'est certainement pas en abusant d'une fille de dix de plus jeune qui a décidé de se dopper pour répondre à son désespoire. C'EST COMPRIS?!

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Ariana échappa un petit cri paniqué. Elle ne l'avait pas vu ou entendu arrivé. Avant même qu'elle ait pu comprendre, elle était plaquée contre le miroir. Son regard soutenait celui de l'inquisiteur avec la même droiture. Ses mains sur ses épaules la firent frissonner, et il le sentit sans doute sous ses doigts. Un soupir plaisant échappa aux lèvres de la blonde qui appuya la tête contre le miroir. Il avait vivement haussé le ton à la fin, mais elle ne s'en formalisait pas le moins du monde. Ses pensées tourbillonnaient, mais il y avait quelque chose de terriblement lucide dans le fond de ses iris azurés.

« Tu me fais mal... Tu as peur, c'est tout. Tu te dis que tu souillerais ce qui te reste de pur... et pire... que tu m'entraînerais dans ta descente. »

Elle parlait d'un ton calme presque prophétique. Elle posa sa main sur l'une des siennes. Sa poitrine se souleva lourdement juste avant un nouveau soupir de la part de l'infirmière.

« Tu ne sais pas la clarté des sensations, ou l'immaculé sentiment qui peut se dégager de deux corps qui s'unissent. Toi, tu penses davantage aux gens qui baisent sans vraiment y réfléchir. Mais toi et moi, nous sommes différents. Tu ne dois pas mourir sans avoir connu la chaleur de l'étreinte. L'âge n'importe pas, car ces instants nous rendent immortels. Je suis une adulte consentante, c'est tout ce qui devrait t'importer. »

Lentement, elle défit l'emprise des doigts de l'inquisiteur sur son épaule pour les diriger vers son sein gauche. Elle lui faisait effleurer la peau qui séparait les deux parties avec patience pour ne pas brusquer l'évènement. Son autre main s'immisça vers la nuque de l’ecclésiastique.

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Hypnotisé, l'inquisiteur se laissa faire, sentant sa main caressé la peau chaude et douce de la jeune fille, sans vraiment oser regarder vers où elle se dirigeait. Les arguments d'Arianna venait soudainement de prendre le dessus sur son résonnement. Toute les points de Matiel s'étaient maintenant envolé en l'aire. Sa promesse de chasteté, son honnêteté, ses convictions, tous ça ne voulait plus rien dire en ce moment. Il allait le faire afin de calmer ses envies de plus en plus possessif.

C'est là qu'une image lui vint en tête pour le sauver. À sa surprise, ce ne fut pas une révélation religieuse, mais une image d'une personne, une personne qui lui était chère et qui serait déçu de lui s'il venait à accepter.

Matiel retira sa main du sein d'Arianna pour la giffler à la figure. Matiel pris ensuite avantage de l'effet de choc pour tirer sèchement la couverture du lit et l'utilisa pour recouvrir le corps à moitier nue d'Arianna.

- Assez discuté, on s'enva maintenant.

Déclara t-il en la tirant par le poignet.

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Çaaaaaa y est. La main de l'inquisiteur avait terminé son parcourt. Ariana attendit qu'il exécute une caresse quelconque sur son sein. Il bougea les doigts, mais plus comme des spasmes que comme un effleurement sensuel puis ce fut le choc. La paluche de Matiel colla une gifle retentissante sur sa joue. La blonde en tomba sur le côté. Elle émit un gémissement douloureux, vautrée par terre. La couverture retomba sur elle sans qu'elle réagisse. La drogue avait amplifié la sensation de brûle. Sa joue était rougie et sa lèvre inférieure s'était fendu à un centimètre de la commissure de sa bouche. La jeune femme porta ses doigts tremblants à la blessure et sentie un peu de sang. Ses yeux se levèrent vers l'inquisiteur, avec un éclat d'incompréhension. Elle était bien sonnée, c'était le moins qu'on puisse dire en lisant la confusion dans son regard.

« Pourquoi? »

Ariana se traîna un peu plus loin et se leva avant de retourner s'asseoir sur le lit. Elle regardait par terre, l'air triste.

« Va-t-en, Matiel. Tu m'as frappé. Je ne veux plus te voir. »

L'infirmière remonta les pieds dans le lit et elle s'étendit de nouveau. Tout comme quand il était entré, elle se coucha sur le ventre, le visage enfoui dans les oreilles. Elle sentait sa gorge se nouer douloureusement. Elle voulait juste retrouver son engourdissement, oublier la douleur sur sa joue.

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Matiel n'osait toujours pas la regarder, de risque d'être atirer par sa nudité. Néamoin, il pouvait sentir toute la douleure et la tristesse dans le son de sa voie. L'inquisiteur commençait déjà à regreter d'avoir lever la main sur elle. Il avait pris comme hypothèse que cela allait l'aider à repredre ses sens, il n'avait pas pu se tromper d'avantange. Sans jamais la regarder, il répliqua à l'infirmière.

- Si tu penses que je vais te laisser dans cet état pour que tu puisses te droquer d'avatage, tu te trompes. Si tu ne veux pas venir avec moi, c'est moi qui va rester ici dans ce cas.

Sur ces mots, l'inquisiteur s'accota le dos sur le mur et se laissa glicer au sol. Il fixa ses mains, réfléchissant au peu de sens qu'il venai de dire.

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Ariana resta ainsi longtemps. Son esprit vacillait et vagabondait. Parfois, son immobilité l'envahissait d'une sensation de lourdeur, comme si une couverture de plombs se mettait à peser sur elle. Pourtant, elle ne faisait rien. Elle trouvait une certaine satisfaction dans cet inconfort. C'était bizarre, mais ça lui faisait du bien. Elle finit par oublier la douleur sur sa joue même si elle sentait toujours une sorte de picotement sur sa peau. Des images, des sons et des couleurs se succédaient dans son cerveau, comme si elle regardait un film décousu aux proportions hors normes. La jeune femme ne sut combien de temps s'était écoulé, mais finalement, elle se retourna sur le dos. Ses cheveux étaient maintenant secs. Ses yeux se fixèrent au plafond dans une expression songeuse. Du bout de son index droit, elle traçait des cercles sur son ventre qui se parsemait de chair de poule.

L'effet de la drogue allait en décroissant, mais elle planait toujours.

L'infirmière ferma les paupières. Elle parcourut sommairement son corps des mains, des frissons se dessinant partout où elle passait. C'est sur sa joue qui avait reprit une couleur normale qu'elle termina sa course tactile. Ses yeux s'ouvrirent et virent que Matiel était encore là. Elle s'était doutée qu'il n'était pas parti. Son énergie envahissait lourdement la chambre. Elle le sentait à des mètres. Ses prunelles se détournèrent. Elle n'avait pas honte de ce qu'elle avait proposé. Elle était plutôt fâchée qu'il ait levé la main sur elle. Un soupir lui échappa en même temps qu'un frémissement. N'empêche qu'elle avait vraiment, vraiment très envie d'un orgasme en ce moment et l'idée de se le procurer elle-même ne l'enchantait pas plus qu'il le fallait. Surtout avec un inquisiteur visiblement blasé assis par terre.

« Personne n'aurait su » murmura-t-elle sans vraiment se rendre compte qu'elle parlait à haute voix. « Il n'y a pas de Dieu ici. Que des hommes. »

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À cette remarque, Matiel relâcha un soupir d'amusement et de tristesse à la fois, sans pourtant bouger un seul muscle de son visage.

- Je ne sais c'est qui tu essaies de convaincre dans cette chambre. Mais vu la situation, je crois qu'on en aurrait tout deux besoin. Et je ne comprend pas ton entête, non, ton acharnement à répéter cette pensée. Le plus que tu vas la répéter, le plus que ça va affecter ton esprit.

Matiel s'arrêta là. Il avait été promu haut-inquisiteur il y avait de cela une semaine et voilà qu'il faisait la morale à une gamine complètement doppé. Comme le grand venait de tomber...

- Je ne voulais juste pas devenir un deuxième Alexander...

Finit-il par avouer.

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Ariana l'écouta parler sans vraiment réagir. Elle respirait paisiblement. Ses yeux se rouvrirent cependant brusquement lorsqu'il avoua ne pas vouloir... Ne pas vouloir être un second Alexander?! La blonde fronça les sourcils et se redressa dans le lit. Son corps était encore moite, mais moins sensible. Ses prunelles étaient vissés sur l'inquisiteur avec sérieux.

« Un deuxième Alexander? Tu veux dire quoi? Parce qu'entre ton jugement et la réalité, il y a un monde de différence. Alexander m'aimait... m'aime... enfin! On s'en fou! Il m'avait demandé en mariage même. Si c'est pas romantique, hm? Dans le chaos de cette civilisation, lui il pensait à faire de moi sa femme. Pfff.. »

Elle leva les yeux au ciel puis s'extirpa du lit. Elle s'agenouilla vis à vis Matiel.

« Toi tu ne m'aimes pas. Toi, tu voulais juste... de la peau. Ou c'est ce que je croyais. Par contre, tu as bien une chose en commun avec Alex. »

Ariana se pencha un peu en avant et sa bouche se posa sur celle de l'inquisiteur avec détermination, une touche suave. Tout cela pour un total de trois secondes. Les yeux de l'infirmière s'ouvrirent pour plonger dans le regard de son supérieur hiérarchique.

« Tu m'as fait du mal. Tu m'en feras toujours. »

Elle songea un moment à l'embrasser encore. Le contact n'était pas si mal. Le courant passait bien. Sa bouche était juste un peu trop dure, mais c'était parce qu'il était contre cette étreinte. L'image de l'inquisiteur parsemant son corps de baisers la mis dans tout ses états. Ariana se mordit brièvement la lèvre inférieure. Elle devait chasser cette idée à tout prix. Jamais Matiel ne ferait une chose pareille. En tout cas, s'il le faisait ça ne serait pas avec elle.

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Quand l'infirmière lui répondit, Matiel restat penseur, concentrer sur ses mains. Peut-être avait-elle raison se disait-il, peut-être qu'il n'était mieux qu'Alexander. Il était dûre de savoir ce que l'orgueuil pouvait faire à un simple esprit humain.

Ariana vint alors s'agenouiller devant lui, et à ce moment, l'inquisiteur ne savait plus quoi faire. Il ne pouvait pas la regarder dans les yeux, il n'en n'avait pas le courage, il ne pouvait pas baisser le regard, cela le conduirait vers le corps nue de la jeune fille. Et il ne pouvait certainement pas la frapper une deuxième fois, ça ne ferrait qu'empirer les choses. Alors il ferma les yeux, espérant qu'elle disparaisse comme un mauvais rêve. Mais à la place, il reçu un baisé, son premier baisé. Cela lui prit du temps pour comprendre ce qui venai de ce passer, comprendre ce que cela représentait.

Il finit par ouvrir les yeux, fixant la jeune blonde en retour. Son expréssion était des plus énigmatique, comme s'il avait perdu et gagner quelque chose à la fois, un mélange de peur et de passion.

- C'est bon, tu as gagner.

Déclara-t-il en se relevant de sa position accroupie.

- Bonne nuit.

Finit-il par dire avant de se dirigeant vers la porte de la chambre.

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