Cfft le dernier commencement
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Cfft le dernier commencement

dans un monde post-apocalyptique l'ordre ne règne que dans le district 6 !
 
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 Agent de la mort, Agent de la vie

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Dm Narrateur
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MessageSujet: Agent de la mort, Agent de la vie   Agent de la mort, Agent de la vie Icon_minitimeDim 9 Juin - 14:47:06

Du haut de l'immeuble qui servait de caserne, Matiel était debout à regarder à travers le mur de vitre qui séparait son bureau du monde extérieur. L'inquisiteur se surprennait à donner beaucoup de temps à cette activité... Si on pouvait l'appellé ainsi. C'est comme si ses pensées se détachait soudainement de son subconscient pour ensuite s'afficher sur le reflet de la vitre.

Dernièrement, Matiel avait envoyé une lettre demandant à une infirmière du nom d'Arianna de se présenter à son bureau, il l'avait aussi signé de son sceau personnel pour qu'on la laisse passer la sécurité. Bref, il ne restait plus qu'à l'attendre.

------------

Ariana était en train de cuisiner quand quelqu'un avait toqué à sa porte. Surprise, et prudente, elle jeta un coup d'oeil au travers de l'oeil magique afin de voir à qui elle avait affaire. C'était un homme ordinaire qui se tenait là. Sans défaire la chaînette de la porte, elle entrouvrit celle-ci.

"Que puis-je pour vous?"
"Mademoiselle Ariana Dubé?"
"Humm... oui, c'est moi. Que voulez-vous?"

L'homme présenta une lettre qu'il glissa par l'ouverture de la porte. La jeune fille la prit en remerciant vaguement le messager qui s'en alla sans demander rien de plus. Après avoir fermé la porte, Ariana se précipita vers la table de la cuisine. Elle inspecta la missive. Le sceau de l'inquisition. Sa gorge se noua... Que pouvait bien lui vouloir l'inquisition? Elle expira longuement pour calmer les battements affolés de son coeur et défit le cache. Il y avait peu de mots. Un certain inquisiteur Matiel la conviait à venir le rejoindre dans son bureau. Ariana secoua la tête. Était-elle dans un cauchemar? Allait-elle se réveiller et réaliser que tout cela n'était que le fruit de son imagination? La jeune femme retourna le papier entre ses doigts afin de s'assurer qu'il n'y avait rien d'autre d'écrit dessus. Non. Rien.

Ariana éteignit le four et alla dans la salle de bain où elle retoucha son léger maquillage et attacha ses cheveux en chignon. Elle enfila des vêtements un peu plus approprié que des jeans et un t-shirt. Des pantalons noirs et un chemisier feraient amplement l'affaire. Ariana prit son sac et y glissa la lettre. Elle verrouilla la porte de son appartement derrière elle et pressa le pas vers l'arrêt d'autobus le plus près.
.....

Ariana était devant l'imposant bâtiment de l'inquisition. Elle leva les yeux pour suivre les lignes de l'immeuble puis se secoua intérieurement. Il ne fallait pas faire attendre cet inquisiteur. Qui savait ce qu'il lui voulait. Elle sortie la lettre de son sac et relu à nouveau la brève missive. Le sceau de l'inquisiteur lui ouvrirait les portes nécessaires. L'infirmière poussa donc la porte de l'entrée, mais fut rapidement arrêté par un homme imposant qui lui demanda ce qu'elle faisait là.

"J'ai été... euhm... Convoqué."

Elle lui tendit le mot. Il scruta le sceau puis acquiesça. Un autre vint se poster près d'elle.

"Je vais vous accompagner."
"Parfait..."

Ariana espérait que sa nervosité ne transparaissait pas trop. Elle faisait vraiment un gros effort pour que sa voix reste stable et ne tremblotte pas. La jeune femme suivit le garde sans vraiment noter le trajet qu'ils effectuaient. Le grand baraqué s'arrêta si brusquement devant la porte qu'Ariana failli lui tomber dessus. Il toqua puis ouvrit la porte.

"Mademoiselle Dubé est là."

Il s'effaça pour laisser entrer la jeune fille qui semblait bien frêle près de lui puis il ferma la porte derrière elle. L'infirmière tenait la lettre à deux mains et n'osa pas effectuer un seul pas de plus. Elle chassa machinalement une mèche blonde qui tombait devant son regard bleu. Elle ne souffla mot, trop occupée à s'imaginer les pires scénarios.

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« Mademoiselle Dubé est là »

Ces mots le fit sortir de sa transe intérieur, Son esprit était maintenant de retour dans le monde réelle. Toujours en faisant face à son reflet dans la vitre, Matiel déclara au gardien qu'il pouvait la laissé entré. Il entandit alors la porte s'ouvrir, mais étrangement, il manquait les bruits de pas se raprochant de lui.

À son habitude, l'inquisiteur portait son long manteau noir recouvert d'ornement et de sceau de pureté, le tout accompagné de son long chapeau ne laissant parrêtre qu'une moitiée de visage. Toujours en lui fesant dos, Matiel se revira la tête vers la gauche et commenca à l'inspecter de son regard froid et inconfortable. Voyant la lettre, il hocha ensuite de la tête, aillant l'air satisfait.

- Mademoiselle Arianna Dubé, enchanté de vous rencontré.

Il pivota alors de 180 degrés afin de lui faire face. Puis, il lui présenta alors de la paume de sa main son bureau où une chaise commune était destiné pour elle.

- Veillez vous assoir je vous pris.

------------

Ariana avala difficilement sa salive lorsqu'il darda son regard sur elle. Il était si pâle. Oh oui, si pâle qu'elle pensait presque pouvoir voir au travers. Peut-être traînait-il une maladie et l'avait fait venir pour cela? Non, c'était parfaitement ridicule. Premièrement, il aurait fait venir un médecin et deuxièmement, il aurait convié quelqu'un de plus expérimenté qu'elle. Les yeux bleu-gris foncé d'Ariana était emplie d'une terreur toute innocente, semblable à celle que les enfants manifestent lorsqu'ils sont seuls dans le noir. La jeune blonde était figée sur place, comme une statue de sel. Tout était si tranquille ici. Il brisa le silence en premier en se déclarant enchanter de la rencontre. Ariana resta coite. Elle ne pouvait vraiment prétendre que ce sentiment était réciproque, bien loin de là. Il lui glaçait le sang, et cet endroit aussi. Il fit soudainement volte-face et elle eût un soubresaut.

Les yeux de l'infirmière se posèrent sur sa main alors qu'il désignait la chaise. Ariana mit un certain temps à comprendre ce que ce mouvement l'invitait à faire. Enfin, elle parvint à se mouvoir... mais lentement. Un peu comme un animal sauvage qui se sent menacé, prêt à prendre la poudre d'escampette si quoique ce soit venait mettre son existence en péril.

Ariana prit prudemment place sur la chaise. Elle se tenait droite, pas parce qu'elle était tendue, mais tout simplement parce que c'était son port naturel. Elle était inquiète de ce qui se produirait par la suite. Elle prit donc tout courage dont elle disposait pour ouvrir la bouche enfin :

"Vous m'avez fait mandé. Pourrais-je vous demander à quel dessein?"

Elle ne pouvait en dire plus. Elle devait se maîtriser pour ne pas manifester sa nervosité, ce qu'elle parvenait à faire assez bien.
-------


Apeine eu t-elle le moment de terminer sa phrase, l'inquisiteur lui répondit une fraction de seconde après.

- Servez-vous un verre d'eau si vous voulez.

Il lui pointa alors du bout du nez une caraffe de fer sur le coin du bureau, accoté sur deux verres de glace en position renversé.

- Elle ne contient que 1.6% de saleté, chose assez rare dans ce district.

Matiel ne répondit toujours pas à sa question. À la place, il se dirigea vers un classeur et en ouvrit le sommet. Après avoir inspecter l'interieur pendant 4 secondes, il en retira un dossier et referma le tout. Il se rapprocha ensuite de la jeune fille et tenu le dossier comme un roman dans sa main. En s'étiant un peu, la jeune fille pouvait apercevoir une photo d'elle marchant dans une rue quelquonque. Matiel commenca alors à lire l'intérieur à voie haute comme un narrateur intrigué par sa propre histoire.

- Arianna Dubé, agé de 18 ans, célibataire, membre de l'office médical, gradiué avec une mention du directeur, hum hum... Je vois aussi votre spécialisation dans la génétique... Mais il y'a surtout un détail qui m'intrigue. Votre capacité à endurer la radiation.

Il avait sa dernière phrase avec un ton d'une extrême sévérité. Ses yeux quitta alors le dossier pour poser un regard glacial sur la jeune fille.

- J'ai déjà vue ce genre de phénomène au par avant. Il y a deux façons de voir cela, la personne est porteuse d'une bénédiction... Ou d'une malédiction. Dite moi, quel est votre avis à ce sujet?

---------------

Ariana jeta un bref coup d'oeil à la carafe. C'était tentant, évidemment, mais elle préférait s'abstenir. Rien ne disait qu'il n'y avait pas glissé de l'arsenic ou quelqu'autre drogue. Si elle était parvenue à s'en tirer aussi bien toute seule, c'était avec une grande méfiance. L'infirmière attendit donc sans bouger d'un iota. Elle était un peu plus calme, désormais.

"C'est gentil, mais non merci."

La jeune femme vit qu'il se déplaçait vers un classeur, elle en profita donc pour projeter son regard vers l'extérieur. Il avait évité sa question, mais quelque chose lui disait qu'elle ne tarderait pas à apprendre ce qui se passait derrière tout cela, En espérant que ça ne soit pas trop grave... Pas trop grave... c'était toujours grave quand l'inquisition décidait de fourrer son nez quelque part. Ariana déplaça son regard vers l'inquisiteur qu'elle regardait un peu de biais, intriguée. Il tenait un mince dossier ouvert dans ses mains. Il se mit à lire à haute voix ce qui s'y trouvait. Il semblait trouver tout cela bien intéressant.

Il enchaîna en parlant de bénédiction et de malédiction. Ariana ne put s'empêcher de rire. C'était un mélange entre un ricanement nerveux et un rire très franc et amusé. Elle leva un sourcil. Rien de moins que cela.

"Si vous possédez cette information alors nécessairement vous êtes en possession de mon dossier médical ce qui vous aurait également mener à la raison de cette... résistance que j'ai développé."

Elle avait croisé les bras et les jambes prenant un peu plus son aise.

"Mon avis sur le sujet n'a rien à voir avec une bénédiction ou une malédiction. Il s'agit d'une réaction purement biologique. Mon corps avait peut-être des prédispositions insoupçonnées, qui sait? La recherche n'en est pas encore là. En ce qui me concerne, ma qualité de vie n'a pas changé depuis. Ni meilleure, ni pire."

Ariana leva les yeux et regarda l'inquisiteur droit dans les siens. Quels étaient ses desseins cachés?

---------------

Matiel remarqua la carraffe toujours pleine et le refus de la jeune adolescante à se désidrater. Il commençait à apprécier la méfiance de la jeune fille, elle était plus futé qu'elle en avait l'aire. « Tempis» se dit-il, il utiliserait ses drogues de vérités sur quelqu'un d'autre il faut croire.

Après avoir lu le dossier, l'inquisiteur s'atendait à un moment de silence causé par la tention, mais à la place, il eu droit à un rire. Ce son était tout à fait inhabituel dans cette pièce, les seuls rires que l'on pouvait entandre ici était ceux des histériques qui venaient d'aprendre qu'ils allaient être exécuté publiquement.

Malgrés son septissisme face à la science, la réponse de la jeune infirmière lui plu, après avoir donner un hochement de tête, il enchaina.

- Notre vocabulaire est différent, je dis malédiction, vous dîtes mutation, je dis bénédiction, vous dîtes réaction biologique. Quoi qu'il en soit, nous pouvons nous comprendre. La première situation me demande, comme vous le savez, de garder un oeuil sur la victime et d'agir en cas de problème. L'autre situation parcontre...

L'inquisiteur fit une courte pause à la recherche des mots exactes pour décrir sa pensée.

- L'autre est un don rare et précieux, quelque chsoe remplis de pontentiel et de possibilité que ses détanteurs ne peuvent même pas imaginé. C'est le genre de compétence que je recherche chez mes agents. Mademoiselle Dubé, j'aurrais une offre à vous faire.
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Ariana haussa un sourcil. Elle avait l'impression qu'ils étaient un peu plus près du pied d'égalité, mais il ne fallait pas le laisser endormir sa méfiance. Il parlait de leur différence de langage. Oui, c'était tout à fait vrai. L'infirmière avait un faible sourire. Elle n'avait jamais été des plus pieuse pour la simple et bonne raison que la foi ne lui avait jamais rien prouvé. La science en revanche... Elle sauvait des vies.

Il parlait d'un "don". Un don. La blonde ne l'entendait pas ainsi, mais si cela pouvait lui faire plaisir tant mieux pour lui. Pour elle, c'était un "attribut". Un peu comme le loup court vite, elle pouvait résister aux radiations. Cela faisait partie de sa nature.

La jeune femme sourit et baissa les yeux, faisant mine de regarder par terre. Se faisant, une mèche rebelle retomba sur son front. Ariana la chassa distraitement et redressa la tête lorsqu'il fit mention d'une proposition. Ça y était. Ils en arrivaient au vif du sujet. L'infirmière inspira profondément en attendant qu'il poursuive... ce qu'il ne fit pas. Aurait-elle toujours à poser les questions? Allons, c'était un inquisiteur, il se voyait parfaitement dans le rôle du professeur, de l'instructeur. Cela agaçait la jeune femme... Mais elle se résolut à n'en rien laisser paraître. Les jambes toujours croisées, elle posa ses mains sur ses cuisses et lui lança un regard perçant... presque langoureux. Elle en mettait peut-être un peu trop.

"Vos agents? Eh bien... je ne suis peut-être pas intéressée à devenir l'une de vos agents. Mon emploi à l'hôpital me plaît et me permet de poursuivre la médecine. Et surtout, je n'ai pas l'impression de n'être qu'un pantin."

Son coeur battait la chamade, ce qui se voyait au léger rosissement de ses joues, mais elle n'en démordit pas. Elle se surprenait elle-même par son audace, mais l'idée de devenir la marionnette de l'inquisition la révulsait. Ariana se permit même de se lever. Sa poitrine se souleva dans une grande inspiration.

"Alors, je crois que je vais tout simplement partir comme si tout cela n'avait été qu'un mauvais rêve."

Ariana fit volte-face dans un geste précis et fit un pas vers la sortie.

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L'inquisiteur reçu sa réponse avec une légerte déception. Visiblement, elle ne voulait pas accepter pour des conceptes de convictions. Il s'apprettait alors à débattre, sortir ses arguments et discutter du sens du bien et du mal. Mais Ariana ne lui laissa point le temps, elle se dirigeait déjà vers la sortie. Matiel n'avait donc plus le choix, il devait employer son arme secrète maintenant.

- Votre mère est très malade apparament. Enfin, d'après ce que je peux en lire.

L'inquisiteur venait de remprendre le dossier en main et inspecta minussieusement la dernière page. Il ne s'assura même pas de voir si Ariana était encore dans les parages. Il ne la connaissait pas beaucoup, mais il savait que c'était le genre de personne qui ne pouvait resté insensible au sujet de ses proches.

- Ateint par les radiations... grand potentiel de mutation... déjà ateint par la démence. Rien de bon tout ça. Si la situation ne s'améliore pas pour elle, j'ai bien peur qu'il va falloir mettre un terme à sa... malédiction.

Il avait le dernier mot avec beaucoup d'enfase et ses yeux étaient maintenant fixes sur la jeune fille telle un predateur guetant sa proie.

- À moin évidament qu'un de mes agents ou agentes me dises de prendre le temps d'évaluer la situation. Dans ce cas, je n'aurrais point le choix que de retarder mon jugement.

Matiel lacha alors le dossier sur le sol et s'avansa lourdement vers l'adolescante, la regardant de sa haute taille.

- Il n'y a pas de pentin dans cette histoire, seulement une jeune fille qui va devoir faire un choix qui va influencer sa vie et la vie des autres.

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Ariana allait franchir le pas lorsqu'il dit le mot qui éveilla tous ses sens. Sa mère. Le salaud! Il avait abordé le sujet le plus sensible qui soit! Il l'avait poignardé de part en part. Ses poings se serrèrent instinctivement. Il parlait de sa mère avec un détachement qui lui était presque insupportable. D'autant plus qu'il parlait de la tuer. Il ne pouvait pas! Non? Non...? Il faisait parti de l'inquisition. Ces gens de reculaient devant rien pour parvenir à leurs fins. Du moins, c'est ce qu'on racontait. Ariana n'avait pas vraiment envie de voir si c'était avéré.

Elle entendit le bruit de papiers tombant sur le sol avec légèreté. L'infirmière se retourna au moment même où il arrivait à sa hauteur. Il la contemplait de sa hauteur, mais cela ne semblait plus du tout intimider la jeune femme. Si un regard aurait pu tuer, le sien l'aurait incendier sur place. C'était un regard meurtrier, plein de dégoût.

"Vous êtes encore moins humains que tout ce que les radiations ont pu créé. Vous n'avez aucun scrupule, aucun sentiment. À la toute fin, votre existence même n'a aucun sens. Vous allez chercher dans la lie des ruses pour parvenir à vos fins. N'y a-t-il pas encore assez d'horreur en ce monde pour vous? Ne serez-vous donc jamais satisfait avant qu'il n'y reste plus rien? N'y a-t-il rien ici?"

Et ce faisant, elle effleura la poitrine de l'inquisiteur, désignant bien sûr la région du coeur.

"Bien sûr que non."

Ariana se détourna à demi. Elle réfléchissait.

"Vous n'avez donc pas d'offre à me faire. Vous m'y contraigniez. Et je vous déteste, je vous déteste tant..."

Ça y était. Elle n'était pas effondrée par terre, pleurant comme une madeleine, mais toute sa physionomie donnait le même impression d'abattement.

--------------
Matiel ne bougea pas d'un poil, il resta fixe et vide d'émotion tel une statue. Ses yeux ne se détachère point de la jeune fille, tandis que celle-ci fit son discourt sanglant. L'inquisiteur savait qu'il venait de toucher une corde sensible, c'est donc que son plan avait marché à merveille, se disait-il. Mais c'est quand qu'elle lui parla de son coeur qu'il eu soudainement un flash back. Ces mots étaient les même qu'une femme cornue lui avait dit, probablement la seule femme pour qui Matiel avait du respect, voir même plus. Il la revoillait, ses yeux noires remplis d'émotions braqués sur lui.

Il secoua d'un cou sec sa tête avait de chasser ces idées et revint à la jeune infirmière.

- Vous avez deux jours pour y penser, pas plus. Vous pouvez garder le laissez passé pour revenir ici quand vous voudrez. Rentrez chez vous et repensé à votre choix... Ho... et dites bonjour à votre mère de ma part.

Ce fut ses derniers mots, l'inquisiteur fit demi-tour et se redirigea vers son bureau.

--------

Ariana avait quitté le bureau sans rajouter un seul mot. Une fois devant le bâtiment, elle leva les yeux vers la fenêtre du bureau de l'inquisiteur. Une larme coula doucement sur sa joue. Pourquoi ces gens ressentaient-ils le besoin d'être aussi injustes? Quelles étaient leurs motivations? Un homme la bouscula, la tirant de sa rêverie. Elle posa son regard sur lui. Il poursuivait son chemin.

La jeune femme défit son chignon. Ses longs cheveux blonds retombèrent dans son dos. Elle remonta le capuchon de sa veste et disparu au bout de la rue sans plus d'éclat.

Le lendemain, elle se rendit dans l'aile spécialement conçue pour les gens touchés par les radiations. Ariana emmena des fleurs à sa mère. Cette dernière était en train de lire. La jeune femme suivit le protocole à la lettre et entra dans la chambre. Sa mère fut surprise de la voir. Aussitôt, elle se leva et lui ouvrit les bras. L'infirmière ne pu se retenir. Elle fondit en larmes. Son corps était secoué de sanglots violents.

"Ari? Tu pleures. Tu ne pleures jamais!"

Sa mère lui caressa longuement les cheveux avant de s'écarter pour la regarder. Les traits de Lucie, sa mère, était creusés, mais elle restait une femme magnifique du haut de ses 53 ans.

"Maman... Je t'adore tu sais?"
"Bien sûr, ma chérie. Et je suis fière de toi."
"Tien, je t'ai apporté ceci."

Elle lui tendit les fleurs. Sa mère s'illumina aussitôt et se déplaça vers le petit lavabo. Il y avait un vase là. Elle le rempli d'eau et défit délicatement l'emballage. Les fleurs ne vivraient pas bien longtemps, mais ce serait bien pour quelques jours. Nathalie plongea les tiges dans l'eau puis les installa avec minutie sur la table.

"C'est parfait comme ça, maman."

Cette dernière lui sourit avec chaleur et s'installa à la table en l'invitant à l'y joindre. Elle sortie un jeu de cartes et les distribua. Ariana sourit sincèrement et prit sa part de cartes et elles débutèrent une partie.

"Ton père serait fier, tu sais, Ari. Je t'ai déjà raconté notre rencontre?"

Ariana émit un gloussement. Sa mère lui avait raconté cette histoire des centaines de fois... mais elle oubliait toujours et cela lui faisait toujours plaisir de la raconter. L'infirmière feignit alors que non et sa mère se lança dans la narration de leur rencontre rocambolesque. Tout cela, c'était avant que sa mère ne perde l'esprit dû au chagrin avant de faire on ne savait quoi pour s'exposer aux radiations. Ariana préférait ne pas trop y penser... parce que sa seule piste était une tentative de suicide ratée. Le reste de la journée se déroula sans encombre. Sa mère était heureuse et bien traitée. C'était tout ce qui comptait. Elles s'embrassèrent chaleureusement avant qu'Ariana ne reprenne la route pour chez elle.

Le lendemain, la jeune femme resta cloîtrée chez elle. Elle se remit à la lecture d'un vieux classique... Le haut des hurles-vents. Ce n'était pas son genre de lecture habituelle, mais elle aimait bien rêvasser. Après tout, à dix-huit ans, elle n'avait jamais eu ne serait-ce qu'un petit-ami ce qui était hautement inhabituel. Mais cela ne la préoccupait pas. Elle avait bien autre chose à faire. Et puis c'était ne même temps une bénédiction sinon l'inquisition aurait sûrement voulu s'en prendre à cet individu également. Ariana s'endormit dans son fauteuil. Son sommeil fut épais, sans rêve.
....

C'était la date butoir. Ariana n'avait aucunement envie de se pomponner pour eux. Elle enfila un jeans avec un t-shirt noir. Elle se fit une tresse qu'elle ramena sur son épaule et appliqua un léger maquillage. Elle se rendit à l'hôpital où elle fit le tour de ses patients habituels. C'était bien de leur apporter un peu de joie dans leur journée ou tout simplement de les rassurer. Et l'heure fatidique vint. Ariana s'arrêta pour acheter un sandwich qu'elle engloutie sur sa route puis enfouie l'emballage dans son sac. Elle se retrouva sur la rue qui menait aux quartiers de l'inquisition. Il se faisait tard. L'infirmière entra machinalement à l'intérieur et montra son laisser-passer. Un baraqué l'accompagna à nouveau et lui ouvrit à nouveau la porte du bureau. Ariana referma la porte derrière elle, comme si elle se refermait sur ses rêves, ses espoirs.... et elle appuya son dos à celle-ci. Son destin était scellé.

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L'inquisiteur avait toujours aprécié la tombé de la nuit. C'était enfin le moment qu'il pouvait se permettre de se vidé l'esprit des atrocités commisent et de se laver les mains du sang qu'il avait versé durant le jour. Par rituel, il ferma les rideaux afin de former un mur entre le monde extérieur et son monde. Il se débarassa de son chapeau et s'adarda à son trésor infini. Une vieille boîte de bois permetant de jouer de la musique sans instrument, relique datant de sa civilisation pré-apocaliptique. Magnifique instrument confisqué à un relicaire sujet à la mutation. Matiel sorti ensuite un long et fin disque noir et le placa délicatement sur le dessu de la boîte et instala la baguette noire sur le dessu. Le tout fut en marche et le son de vilon accompagné d'un piano en ressorti. Douce musique harmonieuse et mélancolique. L'inquisiteur n'avait aucune idée du nom de l'auteur, un savant lui avait dit un jour qu'il devait sagir d'un compositeur allemand bien connue.

Matiel s'installa alors sur la chaise et se laissa bersé par la mélodie des coeurs brisés. Il commença à éprouver un sentiment très commun dans sa vie d'inquisiteur et pourtant si étrange à la fois. Comme si quelque chose de lourd vennait juste de se déposer sur ses épaules. Matiel se demandait alors combien de temps il pouvait continuer avant que...

On cognia à la porte, le garde de sécurité l'averti alors de la présence d'un visiteur et ouvrit la porte. L'inquisiteur se relava tranquilement et alla fermer la boîte à musique, faisant signe à la jeune infirmière de rentrer.

- Mademoiselle Dubé, je vous... atendais. J'imagine que vous êtes ici pour me déclarer votre choix.
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Ariana entendit brièvement de la musique puis le tout se tut juste avant qu'elle entre. Il prononça des paroles qu'elle n'entendit qu'à peine au travers de sa curiosité. Son regard faisait le tour de la pièce. Elle fit même quelques pas en direction de l'instrument qui servait à jouer la musique. Elle fronça les sourcils, sa tête s'inclinant légèrement sur le côté.

"D'où cela provenait-il?"

C'était beaucoup trop incongru d'entendre une si belle chose dans un endroit aussi macabre. Elle dirigea un regard hautement intrigué vers l'inquisiteur. Ariana eût alors un soubresaut. Il n'avait pas son couvre-chef et elle pouvait ainsi voir à quel point il était pâle.

"Vous êtes malade... Votre corps a un déficit en mélanine ce qui cause une décoloration anormale du derme, mais on ne pourrait conclure à de l'albinisme total puisque vos yeux ne présentent pas de taches de rouge. Sachez que si vous éprouvez des problèmes visuels, c'est probablement à cause de cela. Ou bien votre adn a subi des dommages causé par les radiations, ou vos parents ou grands-parents en souffraient également. C'est génétique ou vous pouvez aussi croire que les anges ont manqué d'encre lorsqu'ils vous ont fait."

La blond haussa un sourcil ironique puis s'avança vers le bureau.

"Ma mère ne doit jamais apprendre que je travaille à votre solde. Elle ne pourrait survivre à une autre tragédie de cette ampleur. Elle continuera à croire qu'elle a élevé une bonne petite fille et dormira en paix la nuit sans se soucier de ce que la vie a bien pu faire à son enfant."

L'infirmière se détourna légèrement. Elle remarqua alors quelque chose qui dépassait de son sac. Elle tira dessus. C'était un lotus en origami. En plissant les yeux, elle vit que c'était un de ses petits patients qui le lui avait fait. En-dessous, il avait maladroitement dessiné un ange blond et avait écrit : Ariana. Elle sourit et remit le bout de papier dans son sac.
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À l'explication de l'infirmière sur son apparence phantomatique, Matiel commenca à respirer de plus en plus vite. Des tics se montraits sur son visage, ajouté par les muscles de sa machoire contractés car il se serrait les dents. Deplus, ses doigts s'agitairent tel des pattes d'araignées agités. Bref, malgrés ses grands efforts, Matiel ne pouvait pas cacher une certaine nervosité à la jeune fille face à ce sujet.

C'est le changement soudain de sujet de conversation qui le ramena à son sang froid habituel. Il évacua ce qui restait d'émotions par un faible soupir et s'assoya à son bureau. Il remarqua alors le bout de papier que l'infirmière sorti de son sac. Malgrés sa faible vision, il pu reconnaitre un ange dessiné, et entant qu'investigateur, Matiel pouvait très bien s'imaginé le scénario de ce dessin.

- Votre mère ne doit rien savoir. PERSONNE, vous m'entandez, personne ne doit savoir que vous travaillé pour moi. Vous allez être sous couverture, absolument rien de votre vie apparente ne changera.

Matiel tira alors un document sur lequel il avait soigneusement étampé « top secret».

- Vous allez être en mission d'infiltration dès bientôt.

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Ariana resta debout même s'il s'était assis. Elle regarda le fichier qu'il fit presque apparaître comme par magie. La jeune femme vit très bien l'étampe TOP SECRET. Nul besoin de demander quelles seraient les conséquences si elle venait à briser le silence. Sa mère et elle seraient exécutées sans aucune autre forme de procès. L'infirmière sentie une bouffée de chaleur déferler en elle. Son visage prit quelques couleurs et elle recula d'un pas, comme pour éviter de tomber dans un gouffre invisible ; celui de l'angoisse.

La jolie blonde s'approcha à nouveau de l'étrange objet qui jouait de la musique. Elle l'écoutait distraitement. Ses doigts effleurèrent l'instrument, mais elle n'osa y toucher.

"Que devrais-je infiltrer et par quel moyen?"

Ariana passa à l'objet suivant. Elle ne semblait pas réaliser que tout ce petit manège pouvait peut-être déranger son interlocuteur. Elle marchait tranquillement dans le bureau, le bruit feutré de ses pas brisant le silence. Elle frôla les rideaux des doigts, devinant la ville s'agitant derrière ceux ci. Elle revint à son précédent sujet.

"À l'école de médecine, j'ai vu un cas d'albinisme. Dans les dossiers seulement... et ils étaient relativement vieux. Si vous venez d'ici, c'était peut-être même celui d'un de vos proches parents. Permettez que je vous examine?"

Ariana n'attendit pas vraiment la réponse, elle pivota sur un pied et sortie de son sac une paire de gants stérile dont elle ouvrit l'emballage. La jeune femme les enfila avec des gestes d'habitués et s'approcha de lui sans vraiment réfléchir.


---------------

L'inquisiteur fit un hochement de tête négatif, qui n'eu aucun effet. Il se mit alors à répéter le mot « non » à chaque pas qu'elle fit pour se raproché de lui, toujours de plus en plus fort et institant. C'est quand qu'elle ne fit qu'à un mètre de lui qui relâcha le mot de toute ses forces, tel un enfant ne voulant pas recevoir son vaccin. La différence était que l'enfant n'avait pas son carachtère soudainement meurtrier ajouté à ses yeux démoniaques. ( intimidation 2 ) Mais l'infirmière pouvait comprendre que ceci ne fut pas causé par la colère, mais bien par la peu.

Il décrispa alors ses poings et reprit son calme.

- Non... je,

Il prit une profonde respiration avant de continuer.

- Une autre fois peut-être. Pour ce soir, nous allons nous concentré sur la mission. Veillez vous assoir et y jetter un coup d'oeuil je vous pris.

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Ariana sursauta, levant instinctivement les mains pour se protéger. Elle fit même un pas par en arrière sans le réaliser. Elle fronça les sourcils en le regardant. Nécessairement, elle percevait son malaise. Il avait un regard dur, mais derrière cela elle détectait la peur. L'infirmière montra ses mains, pour lui démontrer qu'elle ne ferait rien, mais aussi pour le calmer.

Peut-être avait-il vécu une mauvaise expérience parmi les siens avec un médecin qui l'avait examiné ou pire qui lui avait fait passé des tests "hors-normes". Ariana humecta ses lèvres un peu nerveusement. Il était sûrement assez fort pour l'envoyer valser, mais la jeune femme ne pouvait s'empêcher d'être touchée par la peur qu'elle devinait.

"Finalement vous pouvez peut-être ressentir autre chose que du dégoût et de haine. Vous n'avez pas besoin de me craindre. Si vous avez assez d'informations sur moi, alors vous saurez que je ne suis pas reconnue pour être une infirmière cruelle et sans merci. Au contraire, je travaille avec des enfants la plupart du temps. Mais... Je comprend toutefois que vous ayez quelques inquiétudes. Néanmoins, nier un problème ne l'améliora pas et ne le fera pas disparaître. Et peut-être que ce qui est de l'albinisme en apparence cache une pathologie beaucoup plus grave. Enfin, si vous croyez que le ciel va vous sauver, libre à vous."

Ariana passa de l'autre côté du bureau. Elle s'affala à demi sur la chaise, comme si ses genoux s'étaient momentanément dérobé sous elle. La jeune femme posa son index et majeur sur sa tempe. Un mal de tête menaçait d'éclater. C'était le stress des derniers jours qui se manifestait.

"Allez-y expliquez-moi."

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L'inquisiteur essaya de renier la déclaration de la jeune femme, mais ce fut sans succès. Chaque mots prononcés par Ariana lui frappa l'esprit tel un marteau. Matiel aurrait sincèrement voulu un méchanisme pour s'effacer la mémoire, cela aurrait arrangé tellement de problèmes. Mais le meilleur moyen pour lui d'oublier, et probablement le seul, était de se concentré sans relâche sur son emploi.

Il commenca donc l'introduction du projet à la jeune fille.

- Alors, comme vous le savez, l'inquisition se base sur l'espionnage et l'information de tout non-humains. C'est la raison pourquoi nous les marquons au fer rouge et que nous tenons des dossiers sur eux. Mais certain sont difficiles à repérer, des gens comme vous et moi qui mennent une vie normal et soudainement se font envahir par la corruption. Les mutations commencent à se dévellopper sur leurs corps, mais ils les cachent très surnoisement. Ils veulent recevoir de l'aide médical, mais ils ne peuvent pas aller à l'hopital car ils savent que l'inquisition à accès à leurs dossiers médicaux. Alors, ils se cachent comme des rats, regardant impuissament leurs corps se changer en abobination. Éventuellement, ils finissent par perdre la raison et deviennent un dangé pour les bons citoyens. Mais dans leurs désespoires profond, ils prient tous pour un miracle, vous serrez ce miracle Ariana!

L'inquisiteur Matiel ouvrit alors le document, présentant des photos de multiples visages regardant sans émotion le devant de la caméra. Des informations aditionnels y était ajouté.

- Vous serez à la tête d'un groupe sous couverture de missionnaires allant de bonne fois dans les rues pour offrir des soins à ceux qui en ont besoin. La vraie mission de tout cela est de créer et d'entretenir des dossiers des individus qui commencent à dévellopper des mutations, histoir que je puisse garder un oeuil sur eux.


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Ariana croisa les jambes, posant ses mains sur ses genoux. Elle écoutait attentivement le moindre mot de l'inquisiteur. Il lui faudrait désormais survivre dans ce milieu hostile. Mutation? Elle? C'était plutôt drôle de penser que sa "mutation" empêchait les mutations. Et lui? Enfin il admettait qu'il avait subi une mutation. Ariana fit comme si elle ne l'avait pas entendu, mais l'information serait précieusement gardée dans un coin de son cerveau.

L'infirmière eût un léger sourire ironique lorsqu'il usa encore de mots tirés de cette maudite religion. Un miracle. Elle était répugnée de devoir se jouer des espoirs de ces pauvres gens... mais au moins elle pourrait peut-être leur éviter le pire. La blonde était un peu mal à l'aise. Elle détestait profiter de la faiblesse des autres. Il ouvrit un dossier et lui présenta des fichiers où l'on voyait photo et descriptif.

Ariana prit les feuilles, une par une pour les examiner tandis qu'il poursuivait ses explications. La jeune femme pinça les lèvres ici et là. C'était horrible de classifier tous ces gens avec autant de détachement. Elle serait donc à la tête du groupe. C'était curieux. Elle n'était qu'infirmière et manquait d'expertise pour soigner plus sérieusement ces gens... Mais en fait, l'inquisition ne souhaitait pas les soigner. Ils voulaient juste les surveiller et les éliminer. Ariana soupira en laissant tomber les fichiers sur le bureau.

"Et s'il y a moyen de stopper les mutations? Vous voyez, ma mère a été légèrement atteinte, mais maintenant son état est stable. Cette avenue ne vous intéresse pas? Bien sûr que non. C'est bien trop coûteux et cela vous enlèverait votre plaisir de vous baignez dans le sang d'innocentes victimes. Bien, très bien. Permettez que j'amène ces dossiers chez moi pour les étudier plus avant? Et dites-moi... Ont-ils déjà été en contact avec un de vos agents pour recevoir des soins?"

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- Non, je crois que vous avez mal compris Mademoiselle Dubé, les dorrier et photos que vous avez devant vous sont les agents qui vous accompagnerons durant votre mission. Ils ont reçu une courte formation en premier soin pour vous assiter et s'coccupperont de la paperasse à votre place.

L'inquisteur sortie une photo en particulier, elle montrait le visage d'un homme dans la trentaine un cheveux court et noir. Dans son regard, il n'y avait aucune trace de compation ni de rencune, seulement le regard d'un homme prêt à commettre un meurtre.

- William Angelos, L'un de mes plus fidèles agents, c'est un spécialiste des armes à feux et de l'élimination de mutants. Il serra là pour votre protection. Je vous jure qu'avec lui, vous n'aurrez rien à craindre.

Matiel plaça alors les sourcis, monta légèrement le ton et parla avec une certaine irritation face à l'adolescente.

- Et pour votre information, j'ecxécute par nécessité, jamais par plaisir! Si vous pouvez sauver les âmes de ces pauvres gens, évidament que vous avez mon autorisation. Mais qu'est ce que vous pensez? Mon rôle est de maintenir l'humanité! Cela dit, si vous me demandez de patienter sur le cas de queqlu'un, je m'attend à des résultats.

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Il montait le ton? Ariana se contracta, comme un chat près à bondir. Ses yeux se plissèrent.

"Oh bien sûr qu'une simple infirmière à toute l'expertise pour sauver ces gens. Je ne crois pas que vous compreniez le rôle d'une infirmière ou la gravité de la situation. Je ne suis pas radiologue, oncologue ou pharmacienne. Je suis une infirmière? Vous savez, celle qui met un pansement sur la plaie d'un petit enfant, qui prend la pression, ou qui vaccine. Je ne suis pas habileté à prodiguer un quelconque diagnostique qui soit sûr à 100%. Mais dans quel monde vivez-vous?! Et puis cet homme, je n'en veux pas dans mon équipe. J'ai besoin de m'entourer de gens qui n'ont pas le cerveau lessivé par vos mensonges. Il peut bien être le meilleur dans son métier, j'ai besoin de gens capable de compassion sinon, ces pauvres gens dans la rue le sentiront hostile et refuseront notre aide."

Ariana poussa un profond soupir et reprit plus calmement.

"Ces gens vivent dans la terreur. Ils appréhendent tout et sont constamment sur leurs gardes. Les mettre en contact avec des gens qui manquent de compassion et d'humanité ne les rendront que plus méfiants. Ce genre de chose se sent. C'est comme la peur. Vous devriez descendre plus souvent dans les rues. Vous me semblez déconnecté complètement de la réalité de ceux qui sont dans la fange."

La jeune femme passa ses mains sur son visage. Tout cela était surréaliste. Elle arrivait à peine à croire que cela faisait désormais partie de sa réalité.

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L'inquisiteur fut, au début, très surpris de la réaction de la jeune femme, un caractère qui n'avait que très peu été en contact avec lui. Cela l'obligea de se rapatrier mentalement dans son état stable et froid.

- Vous avez raison... je... ne connais que peu de chose sur votre domaine. Veillez m'excuser mon tempérament, il commence à être tard. Écoutez, je vous fais confiance, faîtes votre possible, je m'occupperais du reste. Pour ce qui est de William, ne vous en faîte, je lui diraisde se tenir loin de votre équipe.

Matiel prit la photo de son agent et la tira hors du document. Puis referma le tout

- Vous savez déjà anticipper la réaction de nos cibles, je commence à croir qu'il y a un très grand pontentiel en vous.

Il tira alors quelque chose de sa poche et le fit glissé à proximité de l'infirmière. Il sagissait d'une plaque de métal circulaire incrusté du « i » de l'inquisition avec un crâne dans son centre.

- Voici un badge de l'inquisition, il vous permet de procéder à des arrestations de non-humains selon votre bon jugement. Le pouvoir est votre maintenant, gardez le précieusement.

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Ariana fut déstabilisée par son rapidement changement de comportement. Pourquoi se montrait-il si compréhensif tout à coup? L'infirmière fronça les sourcils. S'il voulait la troubler, c'était réussis. Elle cligna des yeux pour se tirer de son mutisme puis se racla la gorge pour se redonner du sérieux. Il tira quelque chose de sa poche, elle suivit la trajectoire de sa main jusqu'à ce qu'elle s'arrête près d'elle. Ariana vit brièvement le badge de l'inquisition. Alors qu'elle le saisissait, sa peau effleura brièvement celle de son interlocuteur. La sienne dégageait une légère froideur. Pas de celle qui vous fait frissonner... plus un froid réconfortant, comme celle d'une main maternelle sur un front fiévreux. Elle prit l'insigne entre ses doigts et le ramena vers elle, à la hauteur de son regard. En le prenant, elle porterait désormais cette étiquette. Elle n'avait pas le choix. Sa mère en dépendait. Si son père était encore en vie, il lui aurait sûrement coller une gifle monumentale. C'était la meilleure supposition qu'elle pouvait faire de ce qu'elle se rappelait et de ce que sa mère lui avait raconté également. Nathalie lui avait toujours dit que son père l'avait aimé profondément et qu'il l'avait chéri dès l'instant où il avait su qu'elle existait.

Ariana posa distraitement une main sur son ventre. Elle-même ne connaîtrait jamais ce genre de joie. Les médecins avaient déclaré que les radiations l'avaient rendu stérile. Et puis de toute façon, qui aurait voulu mettre au monde un enfant dans un environnement comme celui-ci? C'était trop égoïste et jamais elle n'aurait eu la force de concevoir qu'on puisse faire du mal à son enfant...

Tout cela étaient de drôles de pensée pour une jeune fille qui n'avait jamais même embrasser un garçon. Ariana revint à la réalité et se leva, glissant le badge dans sa poche de jeans. Elle reprit son sac et l'ajusta sur son épaule.

"Eh bien, je crois que notre entretien prend fin ainsi."

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- En effet.

Déclara l'inquisiteur en se levant de son siège.

- Vous pouvez rentrer chez vous et étudier le document. Votre mission commence dans 3 jours, on vous recontactera pour plus d'information. Bonne soirée et bienvenue dans la confrérie.

Matiel détourna alors son regard de l'adolescante comme si celle-ci n'existait plus. Il commença alors à débarassa son bureau de toute la paperasse. Mais au moment que l'infirmière s'apprettait à franchir la porte, l'inquisiteur rajouta une dernière phrase.

- Vous savez, vous pouvez être un ange pour tout le district.

Faisant référance au bout de papier dans son sac.

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Ariana s'arrêta net. Elle jeta un bref regard par-dessus son épaule avec un sourire triste.

"Il n'y a que les enfants et les fous qui croient aux anges, Inquisiteur. Et si les anges existaient, ils ne voudraient pas venir ici pour tous l'or du monde..."

L'infirmière referma doucement la porte sur ces dernières paroles, lourdes de désillusions. Ses pas la menèrent vers l'extérieur. Un jour, ces murs lui deviendraient un spectacle accoutumé. Ils feraient partie de son quotidien. Ariana frissonna à cette idée alors qu'elle sortait à l'air libre. Il faisait noir. Mieux valait ne pas trop traîner si elle ne voulais pas s'attirer d'ennuis.

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Matiel regarda la jeune infirmière sortir de son bureau en refermant la porte. Il soupira alors de déception, il était dure de croire qu'il avait un ange en sa possesion si celle-ci ne croyait même pas aux anges.

Il se leva de sa chaise, se dirigea vers l'antiquité installé dans le coin et fit rejoué le doux disque remplis de mélancolie. L'inquisiteur se rassis et fixa le sol, retrouvant ses sombres pensées là où il les avait laissé. « Combien de temps encore? » se demandait-il
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